
Think Sport CIC 2025 : « Le sport est une réponse à de nombreux défis contemporains » (Cédric Roussel)
« Le sport est une réponse à de nombreux défis contemporains. Il agit sur la cohésion sociale, la santé, la transition écologique, la réindustrialisation, l’égalité des chances et plus largement sur l’attractivité des territoires. Et pourtant, il est encore trop souvent perçu comme un coût, un supplément d’âme, alors qu’il est un véritable levier de transformation et de performance », déclare Cédric Roussel
Délégué ministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 @ Ministère de de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique (Mefsin)
, délégué ministériel aux JOP
Jeux Olympiques et Paralympiques
de Paris 2024
Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
et à l’économie du sport au ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, le 14/10/2025.
Il intervient en clôture de la neuvième édition de Think Sport CIC, événement organisé par News Tank avec, comme partenaire majeur, le Crédit Industriel et Commercial (CIC), au Musée national de la Marine (Paris 16e). Une journée placée sous le thème « Sport de demain : quelles responsabilités pour les entreprises ? ».
« Nous sommes à la croisée des chemins. D’un côté, une filière créative, engagée, en pleine évolution. De l’autre, un environnement politique et budgétaire incertain, parfois contraint. Mais c’est justement dans ces périodes que l’audace collective prend tout son sens. Mutualiser, décloisonner, oser. Faire équipe. Créer des alliances nouvelles. Dans ce contexte, le sport peut et doit rester un point d’ancrage, un espace de confiance, un levier de projection vers l’avenir. Il incarne ce que nous pouvons encore construire ensemble : du lien, des émotions, des valeurs, et des résultats tangibles », ajoute Cédric Roussel, dont News Tank reproduit les propos ci-dessous.
« Il faut aujourd’hui changer d’échelle, sécuriser les investissements, valoriser les retours d’impact et ouvrir l’écosystème à de nouveaux acteurs » (Cédric Roussel)
Chers partenaires du sport, merci à toutes et tous d’avoir contribué à cette journée dense, lucide et inspirante. Ce qui s’est dit rejoint ma conviction et ma fonction de ces trois dernières années : faire en sorte d’engager davantage les entreprises dans le sport et dans toute sa transversalité et dans tous ses pores.
Think Sport 2025, par la richesse de ses intervenants et la diversité des thématiques abordées, a permis de croiser les regards, de sortir des silos, et de poser les bonnes questions. Celles qui dérangent parfois, mais qui font avancer. Ce type de rendez-vous est précieux. Il fait le lien entre le terrain, la stratégie, l’action publique et l’économie réelle. En une journée, nous avons voyagé du terrain de sport au contrat de filière, de la tech aux territoires, de la gouvernance des clubs à la diplomatie économique du sport. Il est rare de réunir autant d’acteurs engagés - dirigeants de clubs, entrepreneurs, élus, institutionnels, fédérations, chercheurs, entreprises, territoires - dans un même lieu, pour une même ambition : bâtir le sport de demain.
Les entreprises veulent s’engager durablement, mais elles attendent des perspectives claires, un écosystème fiable, des modèles stables »Ce que cette journée a mis en évidence, c’est que le rôle des entreprises dans le sport ne se limite plus au sponsoring. Elles sont devenues des actrices de transformation, des partenaires de long terme pour le sport français. Pierre Ferracci
Président @ Paris FC (PFC)
, président du Paris FC
Partenaires principaux :
• Royaume du Bahreïn : sponsor maillot principal, depuis 2020
• adidas (équipementier) : 2022-2026Partenaires majeurs :• Red Bull (boissons énergisantes)• Vinci…
, l’a montré à travers l’évolution de son club : un projet entrepreneurial, social, enraciné, porté par des engagements concrets.
Philippe Diallo
Président @ Fédération Française de Football (FFF) • Membre du comité exécutif @ UEFA • Président @ COSMOS - l’organisation patronale du sport
, président du COSMOS
Organisation patronale créée le 23/01/1997 dont « l’objet premier est de représenter l’ensemble des employeurs du sport. »
, a quant à lui rappelé que les employeurs du sport attendent une plus grande reconnaissance, et une co-construction plus lisible des politiques publiques. On a entendu également les voix des entrepreneurs de la sportech, de dirigeants de fédérations, d’agents de terrain, qui tous convergent : les entreprises veulent s’engager durablement, mais elles attendent des perspectives claires, un écosystème fiable, des modèles stables. Leur action ne se limite plus à financer. Elles accompagnent les transformations : dans la gouvernance, dans la formation, dans la recherche, dans l’inclusion. Le sport, pour elles, est un levier de sens, de visibilité, de création de valeur partagée.
Les échanges l’ont prouvé : le sport est une réponse à de nombreux défis contemporains. Il agit sur la cohésion sociale, la santé, la transition écologique, la réindustrialisation, l’égalité des chances, et plus largement sur l’attractivité des territoires. Et pourtant il est encore trop souvent perçu comme un coût, un supplément d’âme, alors qu’il est un véritable levier de transformation et de performance.
Cyrille Groll
Chief revenue officier @ COJOP Alpes 2030
, pour le COJOP Alpes 2030, a lancé un message fort : l’héritage n’est pas un mot, c’est une ambition économique et territoriale. Le sport est un secteur d’avenir, au carrefour de plusieurs politiques publiques et logiques d’investissement privé. Lors de la table ronde sur l’innovation et les modèles économiques, les discussions ont montré la force de l’hybridation : entre sport et santé, sport et éducation, sport et technologies, sport et industrie. Il faut aujourd’hui changer d’échelle. Sécuriser les investissements. Valoriser les retours d’impact. Ouvrir l’écosystème à de nouveaux acteurs. Le sport n’est pas une dépense. C’est un investissement stratégique, une source d’innovation, une force de transformation.
Les enjeux abordés aujourd’hui font directement au nouveau contrat de la Filière Sport, signé à Bercy en mars 2024, qui rassemble les ministères, les fédérations, les entreprises, les territoires. Il trace une feuille de route partagée pour les années à venir. Et c’est à travers ses quatre axes que l’on peut bâtir un avenir structuré et durable pour le sport français :
- 1.- Premier axe : transformer les modèles économiques. Il s’agit de sortir d’une logique de dépendance aux subventions ou aux seuls droits audiovisuels. Cela implique d’inventer de nouveaux outils de financement, de soutenir les modèles hybrides, de favoriser les alliances entre structures sportives et entreprises du territoire. Il faut aussi sécuriser les mécènes et les sponsors, inciter les TPE Très petites entreprises : entreprises françaises ayant moins de 10 salariés et un chiffre d’affaires annuel ou un bilan total inférieur à 2 millions d’euros. -PME Petites et moyennes entreprises. Moins de 250 salariés et un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros. à entrer dans l’écosystème sportif via des dispositifs fiscaux adaptés.
- 2.- Deuxième axe : développer une pratique plus durable et inclusive. Le sport est un outil puissant d’inclusion sociale, mais cela ne fonctionne que si l’on donne aux entreprises les moyens de s’impliquer dans les programmes de terrain. Cela concerne les équipements éco-conçus, les actions sport-santé en entreprise, ou encore l’accompagnement de publics éloignés de la pratique.
- 3.- Troisième axe : faire du sport un levier d’innovation et de réindustrialisation. La filière sportech française est en plein essor. Mais pour qu’elle rayonne, il faut des synergies : entre startups, industriels, territoires, laboratoires, fédérations. C’est une filière stratégique, à la croisée de plusieurs secteurs : mobilité, data, textile, IA Intelligence artificielle , environnement.
- 4.- Quatrième axe : renforcer l’internationalisation. Nos entreprises doivent pouvoir accéder aux marchés mondiaux du sport. Le savoir-faire français, en matière d’événementiel, d’infrastructures, de sécurité ou de formation, est reconnu et a fait rayonné notre pays internationalement durant nos JOP Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Il faut maintenant structurer une diplomatie économique du sport et accompagner nos PME à l’export.
Nous sommes à la croisée des chemins. D’un côté, une filière créative, engagée, en pleine évolution. De l’autre, un environnement politique et budgétaire incertain, parfois contraint. Mais c’est justement dans ces périodes que l’audace collective prend tout son sens. Mutualiser, décloisonner, oser. Faire équipe. Créer des alliances nouvelles. Dans ce contexte, le sport peut et doit rester un point d’ancrage, un espace de confiance, un levier de projection vers l’avenir. Il incarne ce que nous pouvons encore construire ensemble : du lien, des émotions, des valeurs, et des résultats tangibles.
Je trouve ces mots de Sénèque plus que jamais d’actualité : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas ; c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. » Alors osons. Osons renforcer cette filière. Osons coopérer entre mondes différents. Osons porter haut les ambitions du sport français.
Cédric Roussel, délégué ministériel aux JOP de Paris 2024 et à l’économie du sport au ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique
Cédric Roussel
Délégué ministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 @ Ministère de de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique (Mefsin)
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Parcours
Délégué ministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024
Co-président du groupe d’études : économie du sport
Député La République en marche de la 3e circonscription des Alpes Maritimes
Membre de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation
Fiche n° 31464, créée le 22/06/2018 à 10:19 - MàJ le 15/10/2025 à 11:23
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