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Think Football 2019 : « Pour le foot féminin, je préfère voir le verre à moitié plein » (F. Samoura)

Paris - Actualité n°139488 - Publié le 07/02/2019 à 13:15
©  Julien Guichard
B. Barbusse, N. Iannetta, B. Henriques et F. Samoura - ©  Julien Guichard

« Certains préfèrent regarder le verre à moitié vide, je préfère le voir à moitié plein. 450 à 500 millions d’hommes jouent au football, l’objectif de la FIFA Fédération Internationale de Football Association est d’atteindre les 60 millions de femmes à l’horizon 2026. Au niveau des secrétaires généraux de fédérations nationales, il n’y avait que cinq femmes (sur 211 fédérations) il y a quelques années. On est passé à 16 en 2018. Il existait auparavant des commissions de la FIFA sans aucune femme. Il y a maintenant 17 % de femmes dans ces instances. Et on atteint 43 % de femmes au sein de l’administration de la FIFA », déclare Fatma Samoura, secrétaire générale de la FIFA, lors de Think Football 2019, le 07/02/2019.

À quatre mois du match d’ouverture de la Coupe du monde féminine 2019 Organisée en France, du 07/06 au 07/07/2019, dans neuf villes : Grenoble, Le Havre, Lyon, Montpellier, Nice, Paris (Parc des Princes), Reims, Rennes et Valenciennes. (France - Corée du Sud, au Parc des Princes, à Paris, le 07/06/2019), Fatma Samoura participe avec Brigitte Henriques, vice-présidente déléguée de la FFF Fédération Française de Football , et Béatrice Barbusse, sociologue et secrétaire générale de la FFHB Fédération Française de Handball , au grand débat « Sport au féminin, l’égalité est pour demain », dans le cadre de la 3e édition de Think Football, organisé par News Tank, à l’INSEEC U. Sport (Paris XVe).

Nathalie Iannetta, ancienne journaliste à Canal+ et aujourd’hui directrice associée de l’agence de conseil et communication « 2017 », anime ce débat 100 % féminin.

« Parler d’argent, c’est bien, mais parler de l’impact social, c’est mieux ! » (Fatma Samoura, FIFA)

Fatma Samoura - ©  Julien Guichard
• «  Cela me gêne beaucoup de parler argent, quand on compare ce que gagnent les garçons et ce que gagnent les filles. Pour la Coupe du monde, le prize money (sommes réparties entre les Fédérations participantes) est de 400 millions (de dollars) (350 M€) pour les hommes ; on en est à 30 M$ (26 M€) pour les femmes. On l’a déjà multiplié par deux, car on en était à 15 M$ (13 M€) auparavant. Mais le football masculin aujourd’hui, ça rapporte, alors que le football féminin, ça coûte.

• Le jour où le football féminin rapportera, on ne se posera plus la question de la même façon.  »

« Laura Georges est une source d’inspiration pour des milliers de jeunes filles »

• «  Parler d’argent, c’est bien, mais parler de l’impact social, c’est mieux ! Laura Georges (ex-internationale aujourd’hui secrétaire générale de la FFF Fédération Française de Football ) est une source d’inspiration pour des milliers de jeunes filles. Moi, femme africaine, je n’avais pas mesuré l’impact de ma nomination comme secrétaire générale de la FIFA Fédération Internationale de Football Association .

• Plutôt que de mesurer l’impact de la Coupe du monde féminine 2019 en milliards, pensons à l’impact sociétal. Après cette Coupe du monde, y aura-t-il les infrastructures nécessaires pour accueillir toutes les filles qui voudront jouer au football ?

• Pour que le sport féminin progresse, c’est aux femmes d’y croire et de forcer cette marche, via les réseaux sociaux et tous les moyens de communication.

• Savez-vous que la Coupe du monde féminine est vendue aujourd’hui par la FIFA comme un sous-produit ? Elle fait partie d’un paquet avec la Coupe du monde des moins de 20 ans, etc. L’objectif est qu’elle devienne un produit à part entière, ce qui permettra ensuite de créer des académies et des compétitions féminines là où il n’y en a pas. »

Fatma Samoura, secrétaire générale de la FIFA

(Paris, France | AFP | jeudi 07/02/2019 - 13 :57 UTC+1)

• «  Aujourd’hui, le foot masculin ça paie, le foot féminin ça coûte. Ça devrait payer et ça va payer  », a lancé la secrétaire générale de la FIFA, Fatma Samoura, lors d’un colloque organisé à Paris jeudi (07/02/2019), à quatre mois du Mondial féminin en France (07/06 - 07/07/2019).

• «  Je n’ai qu’un regret, c’est que les dirigeants hommes ne se rendent pas compte de cette manne qui est devant eux et qui ne demande qu'à être exploitée  », a-t-elle insisté.

• Au Mondial-2018 masculin, la dotation attribuée par la FIFA au tournoi était de 400 millions de dollars. «  Pour les femmes au Mondial-2019, c’est 30 millions (pour une contribution globale de 50 millions de dollars). Ce n’est pas assez pour les joueuses, mais on a multiplié par deux les montants  », a rappelé la dirigeante.

• Vis-à-vis des partenaires de la FIFA, «  la Coupe du monde féminine est commercialisée aujourd’hui comme un sous-produit de la Coupe du monde des hommes  », a-t-elle reconnu.

• «  Les gens l’achètent dans un paquet comme les compétitions des moins de 20 ans ou la Coupe du monde des clubs. L’objectif de la FIFA est d’avoir un produit à part entière qui puisse être commercialisé et rapporter suffisamment pour développer des infrastructures  », a détaillé Fatma Samoura, lors de ce colloque organisé par News Tank Football, un média et service de veille destiné aux professionnels.

• Sur la manne financière que représentent les droits télévisés dans le football mondial, seulement «  1 % revient au football féminin. C’est inacceptable. C’est un scandale au XXIe siècle. Il faut le dire tel quel  », a-t-elle ajouté.

• Pour autant, Fatma Samoura s’est dit confiante pour l’avenir du football féminin, en insistant sur «  l’impact social » majeur que peut avoir le Mondial-2019 chez les jeunes et sur la féminisation des instances du football lancée par la FIFA. Sur les 700 employés de la FIFA, plus de 320 sont des femmes aujourd’hui. (…) En octobre dernier, nous avons lancé pour la première fois une stratégie pour le foot féminin « , a-t-elle indiqué avant de marteler :  » C’est une marche que nous devrons forcer à tous les niveaux. « 

• Selon ses chiffres, 450 à 500 millions d’hommes pratiquent le football aujourd’hui.  » L’objectif de la FIFA d’ici 2026 est d’avoir 60 millions de femmes qui pratiquent le foot."

AFP, le 07/02/2019

« Faire en sorte que le sport féminin rapporte de l’argent » (Brigitte Henriques, FFF Fédération Française de Football )

Brigitte Henriques - ©  Julien Guichard
• « Nous avons une Fédération exemplaire et motrice au niveau du sport féminin. Noël Le Graët (président de la FFF) est convaincu que la mixité est bénéfique, qu’elle amène de la compétence. Il a voulu que les femmes soient présentes à tous les échelons.

• On avait 40 000 joueuses, on en est à 160 000. Nous voulons que cette Coupe du monde féminine en France soit le rendez-vous de la mixité.  »

« Il faut faire en sorte que le sport féminin rapporte de l’argent »

• «  Cette Coupe du monde ne sera vraiment réussie que si on gagne, mais au niveau héritage, il faut qu’on puisse accueillir les nouvelles licenciées. Le problème, ce sont les infrastructures. Car il y a déjà 2 millions de licenciés garçons et on manque parfois de terrains.

• Il faut faire en sorte que le sport féminin rapporte de l’argent. Le meilleur exemple, c’est l'équipe de France féminine. Avant, elle coûtait de l’argent, aujourd’hui, elle rapporte des sommes non négligeables et cela change le regard qu’on a sur elle.

• L’héritage de la Coupe du monde féminine, ce sont les 14 M€ que la FFF et la FIFA réunies consacrent pour aider les sections féminines, développer les infrastructures et former des entraîneurs et des dirigeantes. »

Brigitte Henriques, vice-présidente déléguée de la FFF Fédération Française de Football

« L’impact de la Coupe du monde féminine de football dépassera le football » (Béatrice Barbusse, FFHB Fédération Française de Handball )

Béatrice Barbusse - ©  Julien Guichard
• « La France va dépasser les 200 000 licenciées en football. Premièrement, la Coupe du monde féminine 2019 Organisée en France, du 07/06 au 07/07/2019, dans neuf villes : Grenoble, Le Havre, Lyon, Montpellier, Nice, Paris (Parc des Princes), Reims, Rennes et Valenciennes. est organisée pendant la période estivale. On voit que nos licencié(e)s augmentent après les Jeux Olympiques : en septembre, c’est la période où on prend les licences. Nous, avec nos compétitions de handball organisées durant l’hiver, c’est différent.

• Deuxièmement, la Coupe du monde féminine est diffusée en grande partie sur une chaîne gratuite, TF1.

• Troisième raison, c’est le parcours de l'équipe de France. Si la France gagne ou au moins va loin, avec ce sport universel, je suis convaincue que les objectifs seront atteints.

• L’impact de la Coupe du monde féminine de football dépassera le football : les gens constateront que les femmes peuvent pratiquer un sport dont l’image est encore masculine. Et l'écho est beaucoup plus important quand il s’agit de football.

• Un nombre conséquent de femmes regardent le sport féminin.

• En handball, ce n’est pas parce que nous sommes champions d’Europe ou du monde que les partenaires se précipitent. Absolument pas ! »

Béatrice Barbusse, sociologue et secrétaire générale de la FFHB Fédération Française de Handball

Fatma Samoura


• Nationalité : sénégalaise

• Master d’espagnol et d’anglais (Université de Lyon, FRA)

• Master de spécialisation en Relations internationales et commerce international (Institut d'Études Supérieures Spécialisées, IECS, Strasbourg, FRA)


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Parcours

FIFA
Secretary General
FIFA
General Delegate for Africa
United Nations Development Programme (Nigeria)
Resident Representative
United Nations Development Programme (Madagascar)
Resident Representative
United Nations (Madagascar)
Resident Coordinator
United Nations (Niger)
Deputy Humanitarian Coordinator for UN Office for Coordination of Humanitarian Assistance (OCHA)
United Nations (Guinea)
Representative and Country Director
United Nations (Eastern Chad)
Deputy Humanitarian Coordinator for UN Office for Coordination of Humanitarian Assistance (OCHA)
United Nations (Cameroon)
Representative and Country Director
United Nations (Djibouti)
Representative and Country Director
WFP (United Nations World Food Programme), Italy
Senior Logistics Officer

Fiche n° 18050, créée le 15/06/2016 à 09:01 - MàJ le 08/11/2023 à 14:17

Brigitte Henriques


• Ancienne internationale française (31 sélections, 2 buts), JSF Poissy, Juvisy (triple championne de France), Soyaux.

• Diplômée du Centre de droit et d’économie du sport de Limoges
• Agrégée d’Education Physique et Sportive
• Titulaire de la licence A d’entraîneur de football depuis 2004


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Parcours

Agence nationale du Sport
Vice-présidente
Fédération Française de Football (FFF)
Vice-présidente déléguée
Comité national olympique et sportif français (CNOSF)
Vice-présidente déléguée en charge de la diversité des pratiques
Paris Saint-Germain (PSG)
Manager général de la section féminine

Fiche n° 2108, créée le 20/02/2014 à 15:08 - MàJ le 25/05/2023 à 12:02

Béatrice Barbusse


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Parcours

Université Paris-Est Créteil (UPEC)
Enseignant-Chercheur en sociologie (maître de conférences hors classe)
Fédération Française de Handball
Membre du CA
Conseil national du sport
Membre titulaire Commission Règlements fédéraux des équipements sportifs
Centre National pour le Développement du Sport (CNDS)
Présidente du Conseil d’Administration
Université Paris-Est Créteil (UPEC)
Assesseure à l’insertion professionnelle et aux partenariats économiques

Fiche n° 9694, créée le 18/03/2015 à 11:52 - MàJ le 11/09/2023 à 14:44

Nathalie Iannetta


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Parcours

Radio France
Directrice des Sports
Fondation UEFA pour l’enfance
Membre du Conseil de Fondation
Think Tank Sport et Citoyenneté
Vice-présidente
GL events
Directrice Communication Groupe
Agence « 2017 »
Directrice associée
UEFA
chief advisor
Présidence de la République (Élysée)
Conseiller Sport
Canal+
Journaliste

Fiche n° 19866, créée le 27/10/2016 à 16:30 - MàJ le 02/10/2023 à 21:15

©  Julien Guichard
B. Barbusse, N. Iannetta, B. Henriques et F. Samoura - ©  Julien Guichard