Think Sport CIC : « Il faut travailler sur les délégations de service public du sport » (Benjamin Dirx)
« En ce qui concerne les équipements sportifs et la manière dont on peut les financer, les plans 5 000 équipements ont permis d’avancer mais atteignent leur limite. Il va falloir s’appuyer sur d’autres enveloppes. Nous devons nous tourner davantage vers le privé pour nous aider, et la question des délégations de service public du sport doit être portée. Cela s’applique moins aux petites intercommunalités, mais dans les grands bassins, on n’a pas forcément besoin d’argent public pour financer certains équipements là où le privé pourrait intervenir. À l’inverse, l’État pourrait intervenir sur des territoires où il y a davantage de besoins. La délégation de service public est très répandue dans d’autres secteurs, notamment celui des stationnements ou des transports. Il faut y travailler », déclare Benjamin Dirx
Député de Saône-et-Loire (1ère circonscription) @ Assemblée nationale
, député (Ensemble pour la République) de Saône-et-Loire, le 14/10/2025.
L’auteur du rapport intitulé « Le sport : une ambition à structurer, un héritage à construire » s’exprime lors de la table ronde « Le sport, secteur attractif pour les entreprises ? » dans le cadre de la neuvième édition de l’événement Think Sport CIC, organisée par News Tank avec le CIC au Musée national de la Marine (Paris 16e). Interviennent également dans le cadre de ce temps d’échange Charlotte Feraille
Déléguée générale @ Fondation du Sport Français
, déléguée générale de la Fondation du Sport Français
Création : 2011Principales missions : favoriser le développement de la pratique sportive comme élément fédérateur de santé publique, d’éducation, de développement durable, d’innovation et de…
, et Anne Marty
Co-présidente Commission Sport @ Mouvement des entreprises de France (Medef)
, co-présidente de la commission Sport du MEDEF
Mouvement des entreprises de France
.
« La mesure d’impact est fondamentale, mais l’impact réel aussi : une entreprise veut savoir quelles actions concrètes seront menées. Cela va au-delà de toutes les études d’impact qui peuvent être produites. Il y a une chose à ne pas faire, pour ne pas dégoûter les entreprises du mécénat sportif : c’est de considérer, notamment lorsqu’on est un acteur public, que les entreprises doivent financer les politiques publiques du sport. Cela revient à confondre le mécénat et l’impôt. Par le biais du mécénat, qui est un dispositif relativement libéral, les entreprises souhaitent co-construire et collaborer avec les acteurs pour soutenir les causes qui les concernent et pour lesquelles elles ont envie de s’engager », affirme Charlotte Feraille.
« Les entreprises ne sont pas récalcitrantes à s’engager dans le sport mais rencontrent des freins, en premier lieu d’ordre réglementaire. Il faut absolument rapprocher le secteur privé du sport. Au MEDEF, nous devons convaincre nos adhérents du retour sur investissement du sport. Quand bien même nous sommes attachés aux territoires sur lesquels nous opérons, nous avons la nécessité de gérer nos entreprises de la meilleure des façons, et nous devons donc prouver que le sport n’est pas un investissement à fonds perdus », indique Anne Marty, également présidente des Domaines Skiables de France et directrice générale adjointe d’Altiservice (gestion des domaines skiables des stations de Saint-Lary et Font-Romeu).
« Le sport va de pair avec l’entreprise : tous deux incluent des notions de performance » (A. Marty, MEDEF)
La commission sport du MEDEF est animée par deux axes principaux : le sport en entreprise et l’accompagnement des athlètes.
- S’agissant de ce premier point, il est crucial que le sport soit présent au sein de l’entreprise, pour des raisons de santé bien évidemment, mais aussi d’adhésion et de bien-être au travail. En tant que chef d’entreprise, nous nous intéressons toujours au retour sur investissement de nos opérations, et le sport permet très clairement de générer un ROI Return On Investment, retour sur investissement ou taux de rendement du capital investi. Ratio financier qui désigne le montant d’argent gagné ou perdu par rapport à la somme initialement investie. .
- En ce qui concerne l’accompagnement des athlètes, nous disposons d’une plateforme dédiée, à laquelle nous allons rajouter un volet d’intégration des sportifs en fin de carrière. Le MEDEF est le premier employeur de France et se doit donc de les accompagner également à ce niveau.
Il existe plusieurs arguments pour convaincre les entreprises d’investir davantage dans le sport. Altiservice, dont je suis directrice générale adjointe, accompagne l’USAP (Top 14
Première division française de rugby - 14 clubs
) puisque tous les deux sont basés à Perpignan. La station de Font-Romeu, dont nous avons à charge l’exploitation, est aussi située dans les Pyrénées-Orientales. Les entreprises ont un rôle sociétal extrêmement fort à jouer auprès des clubs du territoire. Ces synergies ont un réel intérêt financier : les Perpignanais, très attachés à leur club, le sont désormais également à notre station. Il faut accompagner les clubs, pas seulement parce qu’ils le méritent, mais aussi pour cet intérêt économique.
« Des dispositifs syndicaux ou fédéraux afin de lever certains freins réglementaires et administratifs »
Le sport crée également du lien social. Le téléphérique urbain de Toulouse, qui est géré par Altiservice, emploie 30 salariés en CDI. Ceux-ci travaillent en horaires alternés et ne se croisent pas beaucoup : nous avons décidé de prendre un abonnement dans un club de football en salle pour générer de l’adhésion au sein de cette équipe.
Le sport est un levier de performance formidable »Nos entreprises recherchent la performance, et lorsqu’elles recrutent, la motivation. Ces deux notions sont toujours au rendez-vous chez les sportifs. Il faut faire comprendre à nos chefs d’entreprise que le sport est un levier de performance formidable pour les collaborateurs que l’on peut recruter.
Les entreprises ne sont pas récalcitrantes à s’engager dans le sport mais rencontrent des freins, en premier lieu d’ordre réglementaire. Les domaines skiables s’inscrivent dans des territoires éloignés des centres urbains, et nous avons à cœur de permettre aux enfants qui y vivent de skier gratuitement afin qu’ils pratiquent une activité sportive. Il n’y a pas un domaine skiable qui ne soit pas prêt à offrir un forfait aux enfants du territoire.
Or, nous n’en avons pas le droit : les forfaits de stations de ski font partie de la compétence des transports, qui est un service public, et si nous souhaitons offrir des forfaits aux enfants, nous devons le faire pour tous les enfants de France, ce qui n’est pas possible d’un point de vue business. Pourtant, nous avons besoin que ces enfants skient, pour qu’ils soient en bonne santé bien évidemment, mais aussi parce que de bons skieurs feront de bons professionnels (moniteurs, pisteurs, agents de remontées mécaniques).
Pour beaucoup de PME, les démarches sont trop compliquées »Les Fondations permettent de lever un certain nombre de ces freins, même s’il est dommage de devoir avoir recours à ce système. Au niveau de Domaines Skiables de France, nous déployons la Fondation “Génération Montagne” pour soutenir la Fédération Nationale du Handisport (FNH) pour permettre à 1 000 personnes en situation de handicap de venir faire du ski cette année. Nous passons par une Fondation car, pour beaucoup de PME Petites et moyennes entreprises. Moins de 250 salariés et un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros. , les démarches sont trop compliquées. “Génération Montagne” permet à nos adhérents de pratiquer l’arrondi solidaire pour verser de l’argent. Sur 250 stations de ski en France, seules les 100 premières se situent au-dessus du million d’euros de chiffre d’affaires. Les autres ne sont pas capables, quand bien même elles le souhaitent, de proposer certains accompagnements. Nous sommes donc obligés de pallier avec des dispositifs syndicaux ou fédéraux, afin de lever certains freins réglementaires et administratifs.
Anne Marty, co-présidente de la commission Sport du MEDEF
« Nous devons solliciter les entreprises susceptibles de vouloir cofinancer les dispositifs de l’État » (B. Dirx)
S’agissant des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
Jeux de la XXXIIIe Olympiade attribués à Paris (FRA) lors de la 131e session du CIO, à Lima (PÉR), le 13/09/2017 :
• Jeux Olympiques du vendredi 26/07 au dimanche 11/08/2024.
• Jeux Paralympiques du…
, 13 rapports ont été commandés par le COJOP. Il serait intéressant de disposer d’études menées par des organismes internationaux et complètement indépendants, à l’instar de l’OCDE
Organisation de Coopération et de Développement Économiques
. Cela permettrait notamment de comparer les GESI
Grands Événements Sportifs Internationaux
entre eux. Les Jeux de Paris 2024 étaient plutôt économes, avec un impact environnemental très faible par rapport à d’autres éditions.
Les études existantes montrent qu’au moment des Jeux, le PIB
Produit Intérieur Brut
a augmenté de 0,2 point. Entre 2018 et la tenue des Jeux, l’impact positif de l’événement s’élève à plus de 7 Md€ avec trois grands blocs : la moitié pour l’organisation des Jeux (avec notamment un impact très fort de la billetterie), 30 % pour le volet construction et la SOLIDEO
SOciété de LIvraison DEs Ouvrages olympiques.
, et les 20 % restants pour le tourisme.
En ce qui concerne la construction, ce sont 2 Md€ supplémentaires sur la période 2020-2023. Ce volet a également généré 40 millions d’heures de travail, dont 4 millions (10 %) d’heures d’insertion pour 4 000 bénéficiaires. Plus de 46 000 personnes ont pu travailler dans la construction, avec 32 000 emplois créés, dont 30 000 ont été pérennisés après les Jeux. Ces chiffres sont extraordinaires. J’insiste sur l’importance du travail réalisé pour ramener à l’emploi des personnes qui en étaient éloignées. En Seine-Saint-Denis, le taux de chômage est passé à 10,2 % pendant la période des Jeux, contre 12 % habituellement. L’impact est visible et immédiat.
Des records en matière de tourisme, même en Île-de-France »S’agissant du tourisme, le bilan est un peu plus contrasté, en cela qu’une baisse a été observée en juin 2024. Celle-ci était cependant liée, en partie, à des facteurs externes : la météo, quelques manifestations… La préparation des Jeux a aussi empêché certains événements culturels d’avoir lieu, faute d’effectif policier suffisant. Cette baisse a, en revanche, été rattrapée en grande partie pendant les Jeux à l’échelle du territoire. Même en Île-de-France, où l’on anticipait un effet d’éviction, des records ont été établis.
« Le sport met en avant des compétences du salarié qui n’auraient pas pu être détectées autrement »
L’impact est donc positif, même si des études longitudinales devront mesurer la longévité de cette dynamique. Trois points devront en revanche, en mon sens, faire l’objet d’un travail à l’avenir :
- La gestion des bases de données. En matière d’achat des billets, par exemple, tout a été conservé par le CIO
Comité International Olympique (International Olympic Committee, IOC)
et nous n’avons rien pu garder, alors qu’il s’agit de données de grande valeur. - Le réemploi des images. Du moment que les anneaux olympiques apparaissent, on ne peut rien en faire. On veut tellement accueillir ces événements qu’on est prêts à tout pour les obtenir, et je pense qu’on passe à côté de quelque chose à cet égard. Nous devons y réfléchir dans la perspective des Jeux d’hiver des Alpes 2030.
- La création de ponts entre le sport et la culture. Certains endroits, certains musées n’ont pas été visités par les spectateurs des Jeux. La mise en place de pass sport, culture et transports doit être étudiée pour les prochains événements.
En matière d’insertion professionnelle, le dispositif “Du stade vers l’emploi”, déployé avec France Travail, fonctionne extrêmement bien. Dans ma circonscription (Saône-et-Loire), le taux de chômage s’établit à 5,8 % et chaque semaine, des entreprises me sollicitent car elles ne parviennent pas à recruter. Les job datings traditionnels présentent à cet égard certaines limites. Dans le cadre du dispositif “Du stade vers l’emploi”, recruteurs et demandeurs d’emploi participent à une matinée d’activité sportive avant une après-midi de job dating plus classique.
Cela permet deux choses : tout d’abord, de casser une barrière pour les personnes qui ne sont pas habituées aux entretiens d’embauche, qu’il s’agisse des demandeurs d’emploi ou des recruteurs de petites structures (TPE, PME). De plus, cela met en avant des compétences du salarié qui n’auraient pas pu être détectées autrement (interactions, travail en équipe, dépassement de soi). Lors de la dernière édition organisée dans un club de basket féminin, plus de 80 % de demandes positives ont été formulées. Il faut absolument développer ce dispositif.
« Le mécénat de compétences permet à l’entreprise d’être présente dans le monde sportif sans avoir à investir »
Produire un guide du mécénat avec les différents acteurs »S’agissant du mécénat, ce qui est fait par la Fondation du Sport Français est très positif, mais présente certaines limites pour les petites entreprises. Or, le sport est beaucoup porté par les PME dans nos territoires. Nous avons demandé à l’administration fiscale de produire un guide du mécénat. Il faut que nous puissions y travailler avec les différents acteurs, dont le CNOSF
Comité National Olympique et Sportif Français
.
Le régime dérogatoire mis en place pour les hospitalités pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 était une très bonne chose, et nous devons pouvoir le pérenniser. Cela permet notamment à des personnes qui n’auraient pas accès à certains événements sportifs de pouvoir y aller. Les entreprises, les salariés, le monde sportif : tout le monde est gagnant. Ces avancées sont en bonne voie.
La question du mécénat de compétences est beaucoup revenue dans le cadre de ma dernière mission parlementaire. Il permet à l’entreprise d’être présente dans le monde sportif sans avoir à investir de l’argent, et aux associations sportives de bénéficier de compétences dont elles ne disposent pas toujours en interne. Nous traversons aujourd’hui une crise du bénévolat : il faut pousser ce dispositif, qui n’est pas assez connu.
La base de données Data ES est un outil indispensable »La base de données Data ES, qui recense les équipements sportifs et les lieux de pratique, est un outil indispensable dont nous ne disposions pas jusqu’alors. Il ne suffit pas d’avoir de l’argent de l’État pour l’investir : encore fallait-il pouvoir identifier les besoins. Cet outil nous permet de savoir, au mètre près, où on a un équipement sportif. Là où peut s’effectuer le lien avec le privé, c’est qu’à chaque nouveau dispositif mis en place par le gouvernement, nous devons solliciter les entreprises susceptibles de vouloir le cofinancer. Un équipementier a tout intérêt à ce que l’on sache où se trouvent les équipements sportifs : plus il y a de pratiquants, plus ceux-ci consomment des produits. Nous devons, même si nous avons du mal à le faire, solliciter davantage les entreprises pour ne pas que l’État se retrouve seul financeur.
Benjamin Dirx, député (Ensemble pour la République) de Saône-et-Loire
« Le sport français dispose d’un cadre adapté à la pratique du mécénat sportif, même si ce cadre est encore malheureusement méconnu » (C. Feraille)
La Fondation a d’abord été portée par le Pacte de Performance, un dispositif adressant principalement le mécénat aux sportifs de haut niveau afin d’accompagner leur préparation aux grandes échéances olympiques et paralympiques. Ce dispositif permet de verser environ 20 000 € annuels au bénéfice d’un sportif, éligibles à une réduction fiscale de 60 %. Cela permet également de créer un lien avec l’athlète soutenu : l’entreprise s’inscrit directement dans sa performance, ce qui suscite l’engagement des salariés et une véritable reconnaissance, par l’athlète, de l’aide qui lui est apportée. Enfin, ce dispositif facilite l’insertion professionnelle des athlètes en reconnectant le monde du sport avec celui de l’entreprise.
« 70 % des médaillés olympiques de Paris 2024 ont bénéficié du Pacte de Performance »
Nous avons plus récemment lancé le dispositif “Soutiens ton sportif”, qui vient compléter le Pacte de Performance. Il s’agit d’une plateforme de financement participatif sur laquelle les dons sont également éligibles à une réduction fiscale, et qui permet à des sportifs plus jeunes et moins connus de s’inscrire pour présenter leur projet. En septembre 2024, une certaine Loïs Boisson (demi-finaliste de Roland-Garros 2025) sortait de blessure et s’était inscrite sur “Soutiens ton Sportif” car elle avait besoin de fonds pour revenir à la compétition.
Sécuriser à la fois les entreprises et les clubs bénéficiaires »Les entreprises peuvent aussi recourir au mécénat sportif pour soutenir des clubs. La plateforme “Soutiens ton Club” permet de faire des dons sécurisés au bénéfice de clubs amateurs, avec un reçu fiscal remis par la Fondation du Sport Français. Il s’agit d’un atout incroyable, sécurisant à la fois pour les entreprises mais aussi pour les clubs bénéficiaires qui n’ont plus à craindre un contrôle fiscal.
Enfin, nous proposons le dispositif “Territoires de Sport” afin de renforcer l’offre d’équipements sur les territoires. Nous adressons plutôt des équipements sportifs de proximité car les équipements structurants ont un coût important.
70 % des médaillés olympiques ont bénéficié du Pacte de Performance. Sur les 30 %, certains athlètes (Léon Marchand, Teddy Rinner, Clarisse Agbegnenou) et certains sports collectifs n’avaient pas nécessairement besoin d’un soutien via le mécénat. On observe donc une réelle progression de nos athlètes français, parce que nous disputions les Jeux à la maison d’une part, mais aussi et surtout parce que nous avons mis en place un accompagnement digne de ce nom en faveur de nos athlètes.
Mettre en avant l’impact du sport »Lorsque nous cherchons à convaincre des partenaires, nous mettons en avant l’impact du sport. Au-delà du ratio “1 € investi dans le sport, 13 € économisés pour la société”, la pratique sportive dès le plus jeune âge génère un impact extrêmement positif et intervient en prévention plutôt qu’en traitement. Un sportif garde, tout au long de sa vie, l’envie de rester en forme.
« Il est relativement rare de rencontrer des entreprises qui ne souhaitent pas s’engager dans le sport »
Il est relativement rare de rencontrer des entreprises qui ne souhaitent pas s’engager dans le sport. Quelques-unes ont déjà fait de mauvaises expériences avec du sponsoring, avec une image entachée après avoir soutenu un athlète dopé par exemple, mais cela reste rare. Grâce au mécénat, nous avons même réussi à faire revenir dans le monde du sport une entreprise qui avait vécu une très mauvaise expérience dans le sponsoring, Air Liquide, et qui soutient aujourd’hui six sportifs de haut niveau dans le cadre du Pacte de Performance.
Un fléchage des aides est possible »Pourquoi ? Parce que lorsqu’une entreprise s’engage avec la Fondation du Sport Français, nous nous engageons à faire en sorte que les sportifs qui bénéficient de nos dispositifs ne soient pas dopés. Même en cas de procédure, celle-ci incomberait à la Fondation et pas à l’entreprise mécène. Tout ceci est extrêmement sécurisant pour les grands groupes, mais aussi pour les PME, que nous aidons à choisir dans le choix des sportifs qui seront accompagnés dans les territoires. Un fléchage des aides est possible : on ne fait pas un don au pot commun. L’entreprise choisit sa cause, son club, son équipement ou son sportif : c’est extrêmement important dans un contexte où les acteurs ont besoin d’être rassurés.
20 M€ de produits d’ici à fin 2025 »En 2017, la Fondation du Sport Français comptait 80 000 € de produits, alors que nous dépasserons les 20 M€ d’ici à fin 2025. Cela signifie que le pari du mécénat sportif, pour soutenir les sportifs de haut niveau, mais aussi désormais les clubs et les équipements sportifs, est réussi. Parmi les mécènes, nous comptons autant de grands groupes que de PME ou de TPE, ce qui veut dire que nous avons réussi à rassurer l’ensemble des acteurs.
« Le fait d’être fondation abritante permet d’héberger des projets autres, qui génèrent parfois de l’innovation en matière de modèle économique »
Il y a encore beaucoup de mécénat informel dans le sport »Le cadre juridique du mécénat sportif demeure méconnu, car il est récent. Certaines PME rechignent à faire du mécénat sportif car elles ne savent pas qu’elles en ont la possibilité. Le baromètre de l’Admical classe le mécénat sportif devant le mécénat culturel : or, il y a encore beaucoup de mécénat informel dans le sport, c’est-à-dire des structures qui ne font pas valoir leurs droits fiscaux. Certains clubs pratiquent le mécénat de manière illégale, d’autres ont eu une mauvaise expérience et sont réticents à se tourner vers de bons cadres. Poser tous ensemble ce cadre du mécénat sportif peut donc être extrêmement rassurant.
Le fait d’être fondation abritante permet d’héberger des projets autres, qui génèrent parfois de l’innovation en matière de modèle économique. La Fondation 1 % Sport, fondée par David Inquel et David Douillet en 2024 et abritée par la Fondation du Sport Français, propose aux promoteurs immobiliers qui s’engagent dans un projet de souscrire au label “1 % Sport”. Le maître d’ouvrage s’engage ainsi à reverser 1 % du coût de revient du projet au monde sportif, puisque quand on construit un immeuble, il faut pouvoir accompagner la densification de population subséquente d’une offre sportive.
Les Jeux des Alpes 2030 vont nécessiter quelques constructions et rénovations. Si les gagnants de ces appels d’offres s’engageaient dans ce mouvement, nul doute que les fonds viendraient alimenter l’héritage des Jeux et renforcer les moyens des stations sportives, notamment s’agissant de l’accueil des jeunes pratiquants.
Charlotte Feraille, déléguée générale de la Fondation du Sport Français
Anne Marty
Co-présidente Commission Sport @ Mouvement des entreprises de France (Medef)
Consulter la fiche dans l‘annuaire
Parcours
Co-présidente Commission Sport
Présidente
Directrice générale adjointe
Fiche n° 54903, créée le 19/09/2025 à 16:21 - MàJ le 21/10/2025 à 10:32
Benjamin Dirx
Député de Saône-et-Loire (1ère circonscription) @ Assemblée nationale
Consulter la fiche dans l‘annuaire
Parcours
Député de Saône-et-Loire (1ère circonscription)
Gérant - fondateur
Cadre dirigeant, associé
Fiche n° 55058, créée le 09/10/2025 à 15:25 - MàJ le 21/10/2025 à 10:32
Charlotte Feraille
Déléguée générale @ Fondation du Sport Français
Consulter la fiche dans l‘annuaire
Parcours
Déléguée générale
Déléguée générale pour le Pacte de performance
Conseillère innovation, numérique, et relations avec les entreprises au sein du cabinet de Thierry Braillard
Fiche n° 48341, créée le 18/01/2023 à 15:12 - MàJ le 21/10/2025 à 10:32



Comité International Olympique (International Olympic Committee, IOC)