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Think Sport CIC : « Le football est malade, donc ne brûlons pas les étapes » (P. Ferracci, Paris FC)

News Tank Sport - Paris - Actualité n°415395 - Publié le
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Pierre Ferracci, président du Paris FC, lors de Think Sport CIC, le 14/10/2025 - ©  Seb Lascoux

« Le football est malade aujourd’hui, on le sait bien. Il y a des clubs en difficulté, on le voit en Ligue 1 1ère division française, 18 clubs depuis 2023-24 et en Ligue 2 Deuxième division française (18 clubs depuis 2024-25). Aussi appelée « Ligue 2 BKT » depuis 2020. . Donc le Paris FC Partenaires principaux : • Royaume du Bahreïn : sponsor maillot principal, depuis 2020 • adidas (équipementier) : 2022-2026Partenaires majeurs :• Red Bull (boissons énergisantes)• Vinci… ne doit pas brûler les étapes. Songeons d’abord aux fondations du club, et là, Antoine Arnault (fils de Bernard Arnault, l’actionnaire majoritaire du groupe de luxe LVMH) a été clair, c’est notamment le centre de formation. Ou plutôt les centres de formation parce qu’on a surinvesti dans le foot féminin au Paris FC. Les deux centres de formation seront demain le moteur économique et le moteur sportif du club », déclare Pierre Ferracci Président @ Paris FC (PFC)
, président du Paris FC (Ligue 1 McDonald’s Appellation du Championnat de France sur le cycle 2024-2027 (30 M€ par saison) ), au Musée national de la Marine (Paris 16e) le mardi 14/10/2025.

Le club parisien qu’il préside depuis 2012 est à présent détenu majoritairement par Agache, la holding familiale du chef d’entreprise français Bernard Arnault.

Pierre Ferracci intervient au cours de la neuvième édition de Think Sport CIC, événement organisé par News Tank avec, comme partenaire majeur, le Crédit Industriel et Commercial (CIC), au Musée national de la Marine (Paris 16e). Thème de la journée : « Sport de demain : quelles responsabilités pour les entreprises ? ».

Pierre Ferracci, fondateur du Groupe Alpha (conseil en dialogue social) détaille le modèle suivi par le club qu’il préside, mais il s’exprime aussi sur le rôle des entreprises dans le football, ainsi que sur la réforme en cours de la gouvernance du football français lors d’une intervention dont News Tank reproduit ci-dessous l’essentiel du propos.


« Deux grands chantiers : Orly (centre d’entraînement, centre de formation et siège social) et le Stade Jean-Bouin » (P. Ferracci, Paris FC)

Ligue 1 McDonald’s 2025-26 : les 10 premiers au classement après 7 journées
Ligue 1 McDonald’s 2025-26 : les 10 premiers au classement après 7 journées - ©  LFP
Le Paris FC est 8e au classement après 7 journées, c’est plutôt bien. On sait que le chemin est long, mais l’objectif, en 2025-26, c’est de se maintenir. On sait que quelques-uns voient le club très vite, très haut, mais moi, je suis comme Antoine Arnault qui avait affirmé qu’il allait gérer un temps long et qu’il ne voulait pas brûler les étapes car ça conduit souvent à la catastrophe.

Donc voilà, on s’installe, on a envie de ne pas avoir de frayeurs en fin de saison. Je pense qu’on a fait un recrutement qui correspond à cette ambition-là. Après, il est clair que les ambitions viendront, et les ambitions seront européennes. Mais l’Europe, c’est pas forcément la Ligue des champions, il y a d’autres compétitions européennes…

En attendant, nous avons deux grands chantiers, le troisième étant quand même de réussir notre intégration en Ligue 1. On développe donc le centre d’entraînement, centre de formation et là où est le siège social, à Orly (Val-de-Marne). On passe de 8 hectares à 18. On va passer de 4 terrains à 9.

On a, à Orly, les deux équipes premières, masculines et féminines, les deux centres de formation et le siège social. Donc ça a commencé à se faire.

Charléty, ce n’était quand même pas l’idéal pour du sport de haut niveau »

Et puis il y a l’atterrissage au Stade Jean-Bouin (Paris 16e) qui était une nécessité. On était très attachés au Stade Charléty, mais ce n’était quand même pas l’idéal pour du sport de haut niveau : on était très loin du terrain et les hospitalités étaient très réduites. On n’avait même pas le niveau de la plupart des clubs de Ligue 2.

Au Stade Jean-Bouin, nous sommes ravis : on a des hospitalités royales, une ambiance de feu et on a déjà disputé trois matches à guichets fermés. Mais on savait qu’en Ligue 1, il n’y aurait pas de problème de remplissage du stade. Surtout avec le projet qui nous accompagne, qui est un projet qui normalement doit installer le club dans la première partie du tableau.

Moi, j’ai toujours dit que le modèle économique à copier, c’est l’Allemagne. L’Angleterre est trop haut. Elle va vers les 5 milliards de droits TV. L’Allemagne, c’est quoi ? Ce sont des grandes familles et surtout des grands groupes industriels et financiers qui sont dans le football, comme sponsors et comme actionnaires. Souvent les deux. Comme adidas avec le Bayern. J’ai toujours trouvé un peu anormal qu’en France, on n’arrive pas à le faire.

Il y a pas mal d’arguments qui ont séduit la famille Arnault »

Il y a pas mal d’arguments qui ont séduit la famille Arnault. Je rappelle qu’elle a investi dans la voile, qu’elle a investi quelques dizaines de millions d’euros dans les Jeux Olympiques de Paris 2024 Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. . J’avais toujours dit que, si possible, je transfèrerais la majorité à des capitaux français ou au moins européens. Donc, attirer une famille comme la famille Arnault, qui contrôle LVMH et d’autres actifs, ben, ça se travaille. Et j’espère qu’ils feront des émules.

Dans ce milieu, il faut être investisseur et avisé. Il faut être aussi passionné, quoi. Il y a un petit côté ”cocorico” de dire que le football français mérite aussi des investissements nationaux, je trouve que c’est plutôt salutaire.

Pierre Ferracci (Paris FC) interrogé par Florian Brejon (News Tank) lors de Think Sport CIC, au Musée de la Marine (Paris 16<sup>e</sup>) le 14/10/2025
Pierre Ferracci (Paris FC) interrogé par Florian Brejon (News Tank) lors de Think Sport CIC, au Musée de la Marine (Paris 16e) le 14/10/2025 - ©  Seb Lascoux
Je vais essayer de protéger mes actionnaires de l’environnement qui nous poussent à aller vite. Mais la Ligue 1, ça se travaille, ça ne se programme pas. Je vais dire la même chose que pour les ambitions européennes du club. Ils ont fait quelque chose de très intelligent en s’alliant à Red Bull Activité : boissons énergisantesCréation : 1984 Principale marque : Red Bull Energy Drink• Fonds d’investissement : Red Bull Ventures (créé en 2025) Effectif (2024) : 19 973 salariés dans 177… . Avec les compétences qu’ils ont dans le domaine du sport en général, les sports extrêmes, la Formule 1 et dans le domaine du football en particulier, puisqu’ils contrôlent cinq clubs, je crois, au niveau planétaire, dont deux en Europe, RB Leipzig et Salzbourg.

Et puis Red Bull, c’est aussi la gestion de l’événementiel autour du sport et du football. Et ça, ça intéresse aussi la famille Arnault, même s’ils ont eux-mêmes quelques expertises en la matière. Bon, est-ce que ça va permettre d’aller plus vite ? Oui. À quel rythme ? On n’en sait rien.

Moi, j’ai pris de gros risques sur le plan patrimonial pour ces 14 ans de gestion d’un actionnariat unique d’abord, et puis majoritaire ensuite. Le bas de la Ligue 1 joue pour ne pas descendre, mais pour jouer le haut du tableau, il faut des sommes qui dépassent un petit peu mes moyens, et ceux de pas mal d’investisseurs.

J’ai toujours rêvé du FC Barcelone avec sa colonne vertébrale composée de jeunes formés au club »

Le football est malade aujourd’hui, on le sait bien. Il y a des clubs en difficulté. On le voit en Ligue 1 et en Ligue 2. Deux clubs de Ligue 2 ont déposé le bilan : l’AC Ajaccio Publié le 14/08/2025 à 11:00
La commission fédérale de contrôle des clubs de la DNCG « prononce une mesure d’exclusion des compétitions nationales au titre de la saison 2025-26 » à l’égard de l’AC Ajaccio, annonce la Fédération…
et le FC Martigues, c’est quand même assez grave. Donc il ne faut pas brûler les étapes. Songeons d’abord aux fondations du club, et là, Antoine Arnault a été clair, c’est notamment le centre de formation. Ou plutôt les centres de formation parce qu’on a surinvesti dans le foot féminin au Paris FC. J’en suis ravi et très fier. Les deux centres de formation seront demain le moteur économique et le moteur sportif du club.

Moi, j’ai toujours rêvé du FC Barcelone (LALIGA EA Sports 1ère division espagnole (20 clubs) ; contrat de naming de l’éditeur de jeux vidéo EA Sports sur le cycle 2023-2028 ) avec sa colonne vertébrale composée de jeunes formés au club. On a choisi de passer par là. Ça prend parfois un peu plus de temps, mais on va y arriver tranquillement avec les moyens qu’on met en œuvre.

Pour autant, construit-on le contre-modèle du Paris SG ? Je ne crois pas. Trois pays ont investi dans des clubs : le Qatar au Paris SG, les Émirats arabes Unis à Manchester City (Premier League Ligue professionnelle qui gère la Premier League, la 1ère division professionnelle anglaise (20 clubs). ) et maintenant l’Arabie Saoudite à Newcastle (Premier League). Bon, ce sont des sommes gigantesques qui dépassent même ce que peuvent faire des groupes industriels, des familles très riches. Le budget du Paris Saint-Germain Activité : club de football professionnel français Bureaux administratifs : 53, avenue Emile Zola, 92100 Boulogne-Billancourt Top sponsors : • Nike (équipementier) : 20 M€ par an de 2014-15 … , c’est le triple de celui du deuxième, c’est-à-dire de l'Olympique de Marseille Activité : club de football professionnel français Partenaires majeurs : • CMA CGM (armateur de porte-conteneurs) : sponsor maillot principal, 2023-2025 • Puma (équipementier) … . Le rapport est déjà de 1 à 3, voire de 1 à 4.

C’est un des problèmes de notre Championnat qui est déséquilibré. Je suis ravi que le Paris SG ait gagné la Ligue des champions en 2025. Il l’aurait peut-être gagnée plus vite si ce Championnat avait été un peu plus dur… La famille Arnault n’aura pas les moyens à mettre dans le football du Qatar. Et puis c’est pas forcément souhaitable. Mais on peut faire de belles choses avec les moyens importants qu’ils vont mettre en œuvre.

Le football féminin hérite aujourd’hui de la situation économique du football masculin »

En ce qui concerne le football féminin, je n’ai jamais pensé qu’on pourrait prendre le lead. Copier les États-Unis, l’Angleterre peut le faire. Aucun pays européen aujourd’hui n’est capable de développer le modèle économique des Américains. Par contre, on aurait pu aller plus vite. Mais le football féminin hérite aujourd’hui de la situation économique du football masculin, enfin du football professionnel, parce que jusqu’à présent, les sections féminines sont intégrées dans les clubs classiques.

On n’est pas comme aux États-Unis, où l’actionnariat est différent quasiment systématiquement. J’espère me tromper mais je ne pense pas qu’il y ait un espace autonome pour le foot féminin en France aujourd’hui. Je dis bien en France aujourd’hui. Ça peut prendre du temps. Il faut savoir qu’en Angleterre, la partie féminine vise 1,5 milliard de droits TV et commerciaux à l’horizon de trois ou quatre ans. Pour le coup, on vise plutôt en ce moment à rattraper le Top 14 Première division française de rugby - 14 clubs chez les hommes.

Je préfère la mixité au sein de la même entité »

Ce qui est bien, en tout cas, c’est que des clubs comme l’Olympique de Marseille et le RC Lens Activité : club de football professionnel français Partenaires principaux : • Puma (équipementier) : depuis 2021-22 • Auchan (distribution) : sponsor maillot principal, 2016-2027• Winamax… accèdent à la première division féminine. Ce sont des villes où il y a un public aussi pour l’équipe féminine. Mais on a bien compris que moi, je préférais que, comme le Paris SG, comme le Paris FC, comme Lens, on développe la mixité au sein de la même entité, avec les mêmes actionnaires.

Mais soyons clairs, si un club historique ne peut pas porter la section féminine, ou alors la laisse tomber, je préfère qu’il y ait des investisseurs qui arrivent, même avec un actionnariat séparé de la partie masculine. Je dis simplement que ma stratégie a toujours été de développer la mixité au sein d’un même club.

Le fait d’avoir surinvesti un peu dans la section féminine a été porteur »

Et je pense que dans les débats sociétaux d’aujourd’hui, le fait d’avoir surinvesti un peu dans la section féminine a été porteur. Je rappelle toujours que la section féminine du Paris FC, depuis quatre ou cinq ans, a le troisième budget en valeur absolue, après l’OL et le Paris SG. Et en valeur relative, on avait la plus grande part consacrée à une section féminine. Ça a contribué très clairement à la notoriété du club. Et puisqu’on est dans un débat économique et sportif, ça a attiré aussi des sponsors spécifiquement pour le football féminin. D’autres, comme Vinci, ont continué à investir parce qu’on développait aussi la section féminine.

Pierre Ferracci, président du Paris FC, lors de Think Sport CIC, le 14/10/2025
Pierre Ferracci, président du Paris FC, lors de Think Sport CIC, le 14/10/2025 - ©  Seb Lascoux
En matière de RSE Responsabilité sociale des entreprises , nos moyens nouveaux nous permettent, petit à petit, de faire ce qu’on fait de bien, et notamment en matière sociétale. Nous avons une équipe de joueurs amputés et je suis stupéfait, par exemple, de l’engagement de ces joueurs ou de ceux qui pratiquent le cécifoot. Donc, tous ces enjeux RSE, nous allons les porter plus haut. Avec des priorités.

En ce qui concerne la responsabilité des entreprises, je dis toujours que le sport et surtout le football, sport le plus populaire, sont un peu à l’image de la société, avec tous ses aspects négatifs (violence, racisme, homophobie, argent mal réparti, etc.) et tous ses aspects positifs (les yeux des enfants qui brillent quand ils voient Mbappé, l’émulation, la compétition au bon sens du terme, etc.). Il s’agit donc d’écarter le négatif et les entreprises doivent comprendre que le football qui dérive, c’est la société qui dérive aussi.

Les entreprises ont donc un rôle à jouer. Et si elles le jouent, il y aura un retour positif. Il y aura ainsi un retour positif pour la famille Arnault si la presse continue à parler, à propos du Paris FC, d’un club populaire, familial avec une ambiance festive. Mais il faut que ça dure.

Les entreprises peuvent introduire de la rationalité dans le football »

Les entreprises peuvent aussi introduire de la rationalité dans le football. J’en ai marre que certains disent que des chefs d’entreprises qui ont réussi font n’importe quoi dans le football. D’abord, c’est faux ! Il y a des chefs d’entreprises qui font n’importe quoi dans leurs entreprises et dans le football ! Et il y en a qui travaillent bien dans leurs entreprises et dans le football. Il faut mettre de la rationalité et tenir compte de la passion qu’il y a autour du football.

Au départ, moi, ce qui m’a séduit, c’est l’idée d’un deuxième club parisien. A une époque où le Paris SG n’avait pas encore la puissance qu’il a aujourd’hui. Le Paris SG, club pour lequel j’ai beaucoup de respect, ”écrase” le football parisien depuis 40 ans. Il fallait qu’un deuxième club émerge. Dans les pays voisins, il n’y a pas que les capitales qui ont deux clubs ou davantage : Manchester, Liverpool, Milan, Turin, Séville, Valence, Porto… Or, la puissance économique d’un sport dépend de sa présence dans les grandes villes.

Au Paris FC, l’évolution de la gouvernance est naturelle »

Au Paris FC, l’évolution de la gouvernance est naturelle. Je suis ravi de l’arrivée d’un directeur général, Jean-Marc Gallot qui travaille depuis des années au sein du groupe LVMH Publié le 17/09/2025 à 19:05
Jean-Marc Gallot, PDG de Veuve Clicquot, maison de champagne appartenant au groupe LVMH depuis septembre 2014, est nommé directeur général du Paris FC (promu en Ligue 1 McDonald’s en 2025-26)…
. Il passe du champagne au football. Il faut un directeur financier, il faut un DRH, il faut se doter de moyens supplémentaires. Logiquement, la famille Arnault place des cadres et fait l’amalgame avec l’existant.

Concernant la multipropriété, je suis ravi que Red Bull soit arrivé la famille Arnault : sur le terrain des compétences, tout le monde sait que ce groupe a quelque chose à apporter. On le constate sur le terrain, sur le développement du projet, sur la formation. Nous échangeons beaucoup. Au Paris FC, Red Bull est très minoritaire, il n’a pas le contrôle du club. Et il n’y aura pas de problèmes entre actionnaires.

Plus globalement, il faut réguler le système, des puissances économiques aiment bien la multipropriété : il faut faire avec. Réguler ça, cela signifie éviter les conflits d’intérêts sportifs. C’est l’affaire de la FIFA Fédération Internationale de Football Association et de l'UEFA Union des Associations Européennes de Football . Si elles ne le font pas, les États peuvent s’en mêler. Mais Red Bull est très attentif à cette question.

Gouvernance. « Moi, je souhaite une Ligue forte dans une Fédération forte »

Pierre Ferracci (Paris FC) lors de Think Sport CIC 2025
Pierre Ferracci (Paris FC) lors de Think Sport CIC 2025 - ©  Seb Lascoux
On m’a récemment prêté des ambitions en prétendant que je visais la présidence de la FFF Fédération Française de Football ou le poste de président du directoire de la future Ligue issue de la fusion de la LFP Ligue de Football Professionnel, association qui gère les compétitions professionnelles françaises (Ligue 1 Uber Eats, Ligue 2 BKT) et de LFP Média. Or, il y a quelqu’un en place, Nicolas de Tavernost Directeur général @ LFP MEDIA • Vice-président du conseil d’administration @ GL events
(directeur général de LFP Media Société commerciale filiale de la Ligue de Football Professionnel créée en juillet 2022 « dans le cadre d’un partenariat stratégique avec la société d’investissement CVC. » ) qui ferait un très bon président du directoire. Je le soutiens. Si on fusionne LFP et LFP Media, il me parait évident qu’il peut être l’homme de la situation.

J’ai envie que ça bouge un peu. Une des priorités est que la proposition de loi votée à l’unanimité par les sénateurs Publié le 11/06/2025 à 09:00
La proposition de loi (PPL) relative à l’organisation, à la gestion et au financement du sport professionnel est adoptée au Sénat à l’issue de la discussion en séance publique le 10/06/2025. Le…
soit reprise par l’Assemblée nationale. Moi, je souhaite une Ligue forte dans une Fédération forte. Après, la répartition du régalien (gestion des compétitions, des calendriers, du nombre de clubs, etc.) entre les deux peut se discuter. Je pense que ça fait partie du produit et que le régalien et l’économique se mélangent. Faisons en sorte que le Parlement s’en préoccupe, même s’il a d’autres priorités.

En ce qui concerne les droits TV, j’ai toujours défendu la relation avec Canal+, mais elle est aujourd’hui un peu abîmée. Donc, nous n’avons pas le choix et le travail que fait Nicolas de Tavernost est remarquable et le produit (Ligue 1+) est bon. Après une montée en puissance, on verra quelles négociations mener.

La pandémie de Covid-19 nous a touchés, mais c’est Médiapro qui nous a tués »

Un collègue a dit que l’Angleterre avait tellement d’argent que les clubs pouvaient mieux le répartir. Mais je lui ai dit que c’était peut-être parce qu’ils le répartissaient mieux qu’ils avaient un modèle plus performant que le nôtre. Pourtant, l’Angleterre est un des pays les plus libéraux. Une concurrence plus vive porte le modèle économique.

Nous en débattons en France pour sortir le football de la nasse dans laquelle il se trouve. Nous sommes au niveau du Top 14 Première division française de rugby - 14 clubs . Avec tout le respect que j’ai pour le rugby, j’essaie de comprendre comment on en est arrivé là. La pandémie de Covid-19 nous a touchés, mais c’est Médiapro qui nous a tués. Puis cette volonté d’éjecter Canal+.

Les droits TV vont remonter, mais tout doucement »

Les droits TV vont remonter, mais tout doucement. Il faut donc trouver d’autres sources de revenus : sponsoring, billetterie, partenariats en tous genres, merchandising… Mais ça va prendre du temps pour que le modèle redevienne vertueux. J’aimerais bien que la situation du football soit plus engageante que celle d’aujourd’hui pour attirer des actionnaires puissants.

Nous avons un Championnat de France aujourd’hui sur le plan sportif qui n’a pas l’équivalent sur le plan économique, il vaut plus que ça ! Mais si on ne règle pas rapidement la question économique, le sportif va descendre : les meilleurs joueurs vont partir et nous aurons plus de mal à en attirer de nouveaux. Il faut donc rapidement redresser le modèle économique : c’est l’affaire de la Fédération, de la Ligue et des clubs eux-mêmes. En attendant, ce sont les actionnaires qui ont le sort du football en main.

Pierre Ferracci, président du Paris FC (Ligue 1 McDonald’s), à Paris, le mardi 14/10/2025

Pierre Ferracci


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Parcours

Paris FC (PFC)
Président
Groupe Alpha
Président-fondateur
Label « Campus des métiers et des qualifications »
Président du groupe d’experts constitué pour l’examen des projets
Conseil national éducation économie (CNEE)
Président (sur nomination du ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)

Fiche n° 2528, créée le 06/03/2014 à 15:41 - MàJ le 14/10/2025 à 19:21

Paris FC (PFC)

Partenaires principaux :
• Royaume du Bahreïn  : sponsor maillot principal, depuis 2020
• adidas (équipementier) : 2022-2026

Partenaires majeurs :
Red Bull (boissons énergisantes)
• Vinci (construction et concessions) : depuis 2014-15
Lyca Mobile (cartes SIM prépayées) : depuis 2021-22
bwin (paris sportifs) : sponsor short, en 2024-25
• Renault (constructeur automobile) : sponsor manche, 2025-2027
Google Pixel (smartphones) : sponsor pocket, 2025-2028

Partenaires officiels :
Aésio (mutuelle) : partenaire officiel santé, depuis 2018
• Groupe ADP (construction et exploitation de pates-formes aéroportuaires), depuis 2018
Adecco (RH)
• Guy Hoquet (immobilier)
Trezentorres (travaux)
DeluPay (solutions de paiement)
Circet France (télécommunications)
Vic Transport (transport)
NTT Data (services informatiques)
Ville de Paris
• Région Île-de-France



Catégorie : Clubs Professionnels


Adresse du siège


Voie des Saules
94310 Orly France


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Fiche n° 1151, créée le 06/02/2014 à 18:33 - MàJ le 15/10/2025 à 13:02


© News Tank Sport - 2025 - Code de la propriété intellectuelle : « La contrefaçon (...) est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende. Est (...) un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une oeuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur. »

©  Seb Lascoux
Pierre Ferracci, président du Paris FC, lors de Think Sport CIC, le 14/10/2025 - ©  Seb Lascoux