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Crédit Mutuel : « Nos partenariats sportifs visent d’abord à agir dans les territoires » (R. Rebert)

News Tank Sport - Paris - Interview n°344072 - Publié le 13/11/2024 à 16:30
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©  D.R.
Raphaël Rebert - ©  D.R.

« L’idée première, quand nous accompagnons des clubs amateurs ou des fédérations comme celles d’athlétisme (FFA Fédération Française d’Athlétisme ), de cyclisme (FFC Fédération Française de Cyclisme ) ou de volley (FFVolley Fédération Française de Volley ), est d’agir dans les territoires », déclare Raphaël Rebert, directeur général du Crédit Mutuel Île-de-France, à News Tank le 06/11/2024.

Celui qui est également le directeur du réseau Crédit Industriel et Commercial Activité : réseau de banques Création : 1859 Président : Daniel Baal Directeur général : Eric Charpentier Clients (2023) : 5,619 millions Employés (2023) : près de 22 000 salariés Produit… (CIC) en Île-de-France s’exprime en marge de la 3e journée de l’inclusion des personnes en situation de handicap, organisée au Stade Pierre-de-Coubertin (Paris 16e). L’évènement est labellisé « Grande Cause Nationale 2024 », initiative dont le CIC et le Crédit Mutuel sont partenaires. Ce dernier réunit notamment pour l’occasion plusieurs athlètes olympiques et paralympiques présents aux Jeux de Paris 2024. Parmi les activités proposées figurent des initiations aux sports paralympiques (cécifoot, rugby fauteuil, para tennis de table, etc.) mais aussi un stand RH déployé par le groupe bancaire afin de recruter des personnes en situation de handicap.

« Nous avons eu cette magnifique opportunité de nous associer à l’Etat au travers de la Grande Cause Nationale. Cela correspondait parfaitement à nos valeurs et nous permettait de déployer des partenariats de proximité dans les territoires, pour inciter les Françaises et les Français à faire du sport en bougeant au moins 30 minutes par jour », indique Raphaël Rebert, qui répond aux questions de News Tank.


« Le soufflé est retombé depuis la fin des Jeux et c’est certainement aux entreprises privées de continuer à s’engager pour le sport » (R. Rebert, Crédit Mutuel Île-de-France)

Quel rôle joue le sport au sein du Crédit Mutuel ?

La Crédit Mutuel est la première banque entreprise à mission Forme d’entreprise qui se donnent statutairement une finalité d’ordre social ou environnemental en plus du but lucratif. . Nous avons 15 engagements, y compris en matière d’intégration, de diversité, de présence dans les territoires. Le sport symbolise l’équilibre, la proximité, l’esprit d’équipe, le partage, l’intégration quelle que soit l’origine. Il a aussi des vertus mentales en alliant l’esprit à l’aspect physique, et permet à chacun de se sentir mieux.

Un lien extrêmement fort entre le sport et l’entreprise »

Autre valeur que le sport véhicule : le dépassement de soi, que nous retrouvons également dans nos métiers. Je pense aussi aux vertus de la préparation, de la prise d’initiative, au fait d’accepter de faire des erreurs pour mieux progresser.

J’ai été très marqué par la Coupe du monde de football en 1998 et notamment le documentaire « Les Yeux dans les Bleus. » En voyant Aimé Jacquet manager son équipe, je me disais que je faisais un peu la même chose avec la mienne. Il y un lien extrêmement fort entre le sport et l’entreprise.

Comment choisissez-vous d’accompagner un sportif, un club ou un projet sportif plutôt qu’un autre ?

L’idée première, quand nous accompagnons des clubs amateurs ou des fédérations comme celles d’athlétisme, de cyclisme ou de volley, est d’agir dans les territoires.

Ensuite, et c’est ce que nous faisons notamment en Ile-de-France, il s’agit d’accompagner des sportifs de haut niveau qui sont étudiants et ne peuvent pas vivre de leur sport, pour les intégrer dans notre groupe au travers notamment d’une CIP. C’est le cas de Magda Wiet-Hénin (championne du monde de taekwondo en 2023, éliminée en huitième de finale des moins de 67 kg lors des Jeux de Paris 2024) par exemple. Cela leur permet d’être libéré intellectuellement de cette contrainte financière afin qu’ils puissent se concentrer sur leurs études, mais aussi et surtout sur leur sport.

Raphaël Rebert (au micro, au centre) entouré d'athlètes olympiques et paralympiques, le 06/11/2024 - ©  D.R.

Quels critères vous permettent de décider de vous engager auprès d’un club amateur sachant que vous êtes très sollicités ?

Nous sommes effectivement extrêmement sollicités. Ce qui compte, c’est la sensibilité des directrices et directeurs de nos agences. Ils ont une autonomie très forte pour choisir leurs projets. Certains vont préférer tel ou tel sport. Au-delà des valeurs que j’évoquais, il faut aussi penser au business et faire en sorte que les licenciés, les membres de ces clubs amateurs deviennent nos clients.

Comment le Crédit Mutuel s’est-il emparé de cette année olympique sans être sponsor des JOP Jeux Olympiques et Paralympiques  ?

Il y avait un premier défi qui consistait à ne jamais utiliser le terme « olympique » alors que nous sommes la banque du sport. Nous n’avions pas le droit.

Nous avons heureusement eu cette magnifique opportunité de nous associer à l’Etat au travers de la Grande Cause Nationale. Cela correspondait parfaitement à nos valeurs et nous permettait de déployer des partenariats de proximité dans les territoires, pour inciter les Françaises et les Français à faire du sport en bougeant au moins 30 minutes par jour.

Comment réagissez-vous quand vous entendez certains exprimer leur crainte que le soufflé retombe après les Jeux ?

Il faut communiquer davantage sur le sport et sur le handisport »

On constate, depuis la fin des Jeux Paralympiques, que la lumière s’est un peu éteinte. C’est pourquoi un événement comme la « journée de l’inclusion par le sport » (le 06/11/2024 au Stade Pierre-de-Coubertin, Paris 16e), que nous organisons pour la 3e année consécutive, est extrêmement important. La présence de 20 fédérations démontre qu’il faut communiquer davantage sur le sport et sur le handisport.

C’est vrai que le soufflé est retombé et c’est certainement aux entreprises privées de continuer à s’engager pour le sport, à l’image de ce que font le Crédit Mutuel et le CIC. N’oublions pas que le sport est lié à l’esprit, mais aussi à la santé mentale. Il permet de diminuer les maladies quand on le pratique.

Cette journée du handicap vous permet de rassembler tous vos partenaires…

Lorsque nous avons lancé ce projet il y a trois ans, nous avions quatre fédérations sportives présentes. Nous nous étions fixé l’objectif de réunir 10 fédérations pour un événement similaire six mois plus tard. Elles avaient finalement été 13. Nous sommes à 20 aujourd’hui et au-delà des ateliers qui leur sont dédiés, il en existe deux autres dont un sur la prévention des maladies cardio-vasculaires (« Agir pour le cœur des femmes »).

Crédit Mutuel Île-de-France : 3e journée de l'inclusion des personnes en situation de handicap le 06/11/2024 - ©  D.R.

Comment parvenez-vous à mobiliser vos collaborateurs dans le cadre d’une initiative comme celle-ci ?

Pour embarquer des collaborateurs, il faut déjà faire preuve d’exemplarité. Je suis très investi dans le sport, j’adore le sport et je fais beaucoup de liens entre nos activités et le sport. Je vais bientôt faire intervenir un coach sportif lors d’une prochaine réunion de directrices et directeurs, avec des exercices qui permettent de prendre conscience des bienfaits d’une pratique sportive. Nos valeurs, à travers nos 15 engagements, sont un véritable élément de différenciation par rapport à nos concurrents ou à d’autres entreprises privées.

Le Crédit Mutuel ambitionne-t-il de plus investir dans le sport ?

Notre budget consacré au sport est déjà très conséquent. L’objectif est de mieux le valoriser, de communiquer encore davantage au travers de nos réseaux sociaux ou de journées à thème organisées par nos agences dans les territoires, en partenariat avec des clubs de proximité. C’est donc plus un sujet de communication qu’un sujet financier.

Parvenez-vous à mesurer l’impact de vos partenariats sportifs sur votre activité ?

Absolument. Nous demandons à chacun de nos nouveaux clients pour quelle raison il a décidé de nous rejoindre. Quand c’est parce qu’il est membre d’un club sportif que nous accompagnons, nous le savons. Cela valorise nos partenariats.

Raphaël Rebert, directeur général du Crédit Mutuel Île-de-France et directeur du réseau CIC en Île-de-France, à News Tank, le 06/11/2024


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