Hapik : « Nous nous positionnons comme la porte d’entrée de l’escalade » (N. Joseph)

« Un partenariat avec Lego collerait parfaitement à notre univers » (Natacha Joseph)

Combien Hapik compte-t-il de salles en France et à l’étranger ?

Hapik a été fondé en 2016. Nous ouvrons à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) notre 17^e salle en France, qui sera suivie début octobre par notre 18^e, à Grenoble (Isère).

Concernant l’international, nous avons racheté un opérateur pure player de fun climbing en Angleterre, notre cousin, où nous avons désormais neuf salles. En Allemagne, nous avons également acheté un opérateur qui avait deux salles, et nous en avons ouvert deux de plus. Enfin, nous comptons cinq salles aux États-Unis.

Contrairement à d’autres réseaux, nous ne fonctionnons pas avec des franchises, mais nous sommes une chaine intégrée.

Nous avons donc un total de 36 salles dans le monde, et visons les 60 à horizon trois ans.

Nouez-vous des partenariats en-dehors des collaborations avec des collectivités locales ?

Pas tellement, et c’est quelque chose que nous aimerions développer.

Mon rêve serait de nouer un partenariat avec Lego, qui collerait parfaitement avec notre univers, nos prises originales.

Quel est le public cible et le principe d’Hapik ?

Nous nous positionnons comme la porte d’entrée de l’escalade, avec le “Fun Climbing”, pour lequel nous sommes le seul pure player en France. Un système d’auto-assurage permet une grimpe 100 % en autonomie, sécurisée, avec un auto-enrouleur. L’univers est ultra-coloré et ludique.

Axés sur l’univers familial »

Nous sommes axés sur l’univers familial. La pratique peut commencer à partir de 4 ans et n’a pas de fin, même si nos clients sont surtout des enfants. Nous sommes la destination leader pour la famille, avec des aires de jeux pour les tout petits.

Vient ensuite une zone de mur facile pour les petits grimpeurs de 4 à 5 ans, des parcours d’accrobranche avec plusieurs niveaux de difficultés. Les adultes peuvent aussi s’amuser sur les murs les plus difficiles. Enfin, les vrais grimpeurs peuvent se défier sur des voies dites “impossibles” que nous avons cachées, pour les plus téméraires.

Nous essayons de créer des moments en famille, de partage, avec des activités faites ensemble.

Hapik a changé de statut pour devenir une entreprise à mission…

Le social n’est pas l’apanage du gouvernement, mais aussi des entreprises privées »

Il y avait une vraie volonté des fondateurs de s’inscrire dans le constat que le social n’est pas l’apanage du gouvernement, mais aussi des entreprises privées qui peuvent participer. Nous avons un rôle à jouer, puisque nous avons accueilli plus de 2,3 millions d’enfants depuis notre ouverture. L’escalade est un super sport pour la confiance en soi, le dépassement, la motricité.

Hapik veut aider les clients et ses équipes à se dépasser, et s’est également fixé comme principe d’ouvrir la pratique de l’escalade à tous, avec des créneaux dits solidaires tous les mois dans chacune de nos salles pour l’accueil d’associations, gratuitement.

Quel était le chiffre d’affaires d’Hapik en 2023-24 ?

7,5 millions d’euros en France, avec un objectif à 8 M€ en 2024-25. Sur l’ensemble de l’activité avec les salles à l’étranger, notre objectif est de 30 M€ cette année.

Souhaitez-vous toucher de nouveaux marchés ?

Pour l’instant, nous nous concentrons sur les quatre pays où nous sommes déjà présents, et dans lesquels nous ouvrons de nouvelles salles. Le gros marché est aux États-Unis, et nous allons tenter d’accélérer là-bas.

Quels sont vos défis ?

Le taux de retour, notre principal défi »

Notamment le taux de retour. Contrairement à la pratique sportive régulière, les salles Hapik sont des endroits ludiques. Cela fait que notre taux de retour est de 30 %. Ceux qui reviennent le font deux fois et demi, en moyenne.

Nous avons besoin d’avoir un pool de familles suffisamment important. C’est pour cela que nous allons de plus en plus axer notre expansion autour des grandes villes, notamment en région parisienne, et autour de Lyon et des grandes agglomérations.

Qu’en est-il des tarifs d’entrée ?

En Île-de-France, nous proposons un tarif unique de 10 euros pour accéder à l’aire de jeux, de 16 € pour la zone d’escalade et de 18 € en combiné, quel que soit l’âge.

Nous ne proposons pas d’abonnement, mais des carnets d’entrées à tarif préférentiel. Et nous avons des petits prix le mercredi matin. Nous nous attachons vraiment à avoir des créneaux abordables pour que l’escalade soit accessible à tous : tous les âges, tous les niveaux et tous les portefeuilles.

Quels autres services proposez-vous ?

L’activité anniversaires représente 25 % de notre chiffre d’affaires »

Une petite offre de restauration. Contrairement à certains autres acteurs du secteur, nous ne voulons pas d’une vraie cantine. Nous avons de petits snacks, pas plus, car nos salles sont souvent proches voire situées dans des centres commerciaux, avec déjà une offre de restauration importante.

L’activité anniversaires est énorme, c’est 25 % de notre chiffre d’affaires. Nous proposons également du team building, des séminaires. La cible entreprise est très importante, et nous la travaillons de plus en plus depuis deux ans. Nous sommes très bons pour organiser les arbres de Noël, notre activité colle parfaitement pour une journée parents et enfants pour célébrer une fête familiale.

Comment est financé le développement d’Hapik ?

Nous sommes soutenus par deux fonds d’investissement : Trocadero Capital Partners et Otium Capital. Ils nous aident car ouvrir une nouvelle salle est très onéreux. Et nous avons des partenaires bancaires classiques pour financer nos salles.

La dernière levée de fonds, réalisée en 2022 et à hauteur de 10 M€, nous a permis le rachat de nos cousins en Allemagne et en Angleterre et de financer notre lancement aux États-Unis.

Aucune autre levée de fonds n’est prévue à court terme.

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