RSE : « Les événements sportifs doivent avoir un impact positif » (M. Renaudo, Second Relais)
« Les organisateurs d’événements sportifs sont encouragés à suivre une charte de 15 engagements écoresponsables. Nous proposons une solution autour de l’achat responsable et de l’économie circulaire en sensibilisant les sportifs à participer. Nous installons des bacs de collecte sur les événements où ce qui est collecté est reversé à des associations, dans des filières ASL (Articles de Sport et de Loisirs) de recyclage ou réemployé sur Second Relais en contribution volontaire. Ces événements qui rassemblent doivent avoir un impact positif grâce à l’économie circulaire », déclare Manon Renaudo, fondatrice de Second Relais, entreprise de vente de produits sportifs de seconde main et de service de ”greenification d’événements sportifs”, à News Tank le 30/06/2023.
« Nous proposons à une cible BtoB
« Business to business », désigne l’ensemble des activités marketing et commerciales nouées entre professionnels
composée d’entreprises, de municipalités, de collectivités, d’associations et de clubs sportifs d’aller chercher les personnes en situation de handicap, de les amener sur le lieu de la pratique sportive, puis de les ramener à leur domicile. Une entreprise s’inscrivant dans une démarche RSE
Responsabilité sociale des entreprises
peut sponsoriser un club handisport en finançant notre solution de transport », indique Nadia Aftis, fondatrice de la start-up FKM Mobilité, spécialisée dans le transport et l’accompagnement des personnes handicapées.
« L’objectif de l’application Bénélove est de donner accès et d’informer sur le dispositif de valorisation du bénévolat qui existe et dont les bénévoles ne se saisissent pas. Bénélove est une initiative conduite avec le comité de l’Oise de Handball, comité départemental de la FFHandball
Fédération Française de Handball
, et ses clubs. Le but est désormais que tous les bénévoles, de tout type d’association, quel que soit leur fonction, leur sport et qui ont envie de valoriser leurs compétences, puissent le faire à travers cette application », ajoute Gregory Belhoste
Directeur général @ Les clubs sportifs engagés • Président @ Comité Oise Handball
, fondateur de l’application Bénélove.
Concept, modèle économique et perspectives de développement : Nadia Aftis, Manon Renaudo et Gregory Belhoste évoquent pour News Tank les innovations sport et RSE de leurs projets présentés à Sport Unlimitech to Perf, événement BtoB dédié à la Sportech et organisé à Paris du jeudi 29/06 au samedi 01/07/2023.
« 90 % des 12 millions d’handicapés en France aimeraient pouvoir pratiquer un sport » (N. Aftis, FKM Mobilité)
• « La start-up FKM Mobilité est une société de transport qui permet d’accompagner les personnes en situation de handicap pour accéder au sport. Tout a commencé après que mon fils s’est vu refuser une place dans un club proche de chez moi. Il a fallu trouver un club handisport et il s’avérait que le plus proche était à 40 kilomètres.
• Je me suis rendue à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) pour avoir une solution de transport et l’on m’a informée qu’il n’en existait pas. Les structures sportives et les associations font venir des éducateurs spécialisés pour des initiations, les enfants en situation de handicap restent donc toujours entre eux et n’ont pas de liens sociaux avec les autres enfants.
• En France nous comptons 12 millions de personnes en situation de handicap et 90 % aimeraient pouvoir pratiquer un sport. 70 % estiment que le transport est la première problématique pour y accéder. Nous avons en Île-de-France très peu de structures adaptées, et souvent loin des domiciles. La seule ligne 100 % accessible sur le réseau francilien est la ligne de métro 14. Pour aller d’un endroit à un autre, une personne à mobilité réduite peut mettre 1h30 à 2 heures pour pratiquer une activité sportive. »
« Montrer aux acteurs de l’industrie que les personnes en situation de handicap peuvent aussi accéder au sport »
• « FKM Mobilité doit permettre à ce public de se déplacer. Nous proposons à une cible BtoB composée d’entreprises, de municipalités, de collectivités, d’associations et clubs sportifs, d’aller chercher ces personnes en situation de handicap, de les amener sur le lieu de la pratique sportive, puis de les ramener à leur domicile. Une entreprise s’inscrivant dans une démarche RSE peut sponsoriser un club handisport en finançant notre solution de transport.
• Notre présence à Sport Unlimitech to Perf nous permet de présenter notre structure et montrer aux acteurs de l’industrie que les personnes en situation de handicap peuvent aussi accéder au sport.
• Notre objectif est de sortir de la Seine-Saint-Denis et de nous étendre sur toute l’Île-de-France. Nous préparons une application FKM Mobilité qui répertoriera toutes les structures sportives ayant un accès PMR Personnes à mobilité réduite et proposera aux utilisateurs de pouvoir trouver un transport FKM Mobilité pour s’y déplacer.
• Nous travaillons sur le conventionnement dans un cadre BtoC « Business to Consumer », désigne l’ensemble des relations qui unissent les entreprises et les consommateurs finaux, ainsi que les moyens techniques ou logiciels utilisés pour faciliter leurs… . Une personne en situation de handicap accompagnée représente aussi un aidant soulagé. »
Nadia Aftis, fondatrice de FKM Mobilité
« La possibilité de détailler son profil d’athlète pour aider à la recherche de matériel via un système de matching » (M. Renaudo, Second Relais)
• « Second Relais est le premier catalyseur du sport engagé à travers la vente d’équipements sportifs de seconde main et la “greenification” des événements sportifs.
• Il y a quatre ans, lorsque j’ai débuté dans le triathlon, j’ai dû débourser entre 3 000 et 6 000 € dans les équipements. L’achat de matériel neuf s’avérait être impossible pour moi économiquement et écologiquement. Mon premier réflexe a été d’ouvrir les sites d’occasion qui sont très généralistes.
• Je me suis retrouvée perdue dans la masse d’articles proposés et incapable de parler avec une personne pouvant me conseiller sur ma pratique et mon niveau sportif. Mon deuxième réflexe a été de me tourner vers mes amis du club de triathlon de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine ) pour me conseiller. »
« Le site a été lancé le 05/04/2023 et nous en sommes à plus d’une centaine de relais »
• « J’ai donc créé Second Relais, un site spécifique au triathlon où l’on trouve des équipements de seconde main, une communauté de passionnés qui forment un réseau et la possibilité de détailler son profil d’athlète pour aider à la recherche de matériel via un système de matching.
• L’utilisateur rentre des informations comme ses marques favorites, sa discipline préférée dans le triathlon, sa taille et sa pointure. De l’autre côté, les vendeurs rentrent les caractéristiques de leurs équipements, c’est ce que l’on appelle un relais sur le site. Ils remplissent une fiche technique par produit et le matching fait le reste. Si une personne mesurant 1m80 cherche un vélo de trekking et qu’il n’y a pas de vélo proposé, alors la personne est mise en relation avec des membres ayant les mêmes caractéristiques et préférences pour qu’ils puissent échanger et s’entraider dans la recherche d’équipement adéquat. »
« Développer Second Relais sur deux autres sports : le golf et l’équitation »
• « Second Relais fonctionne grâce à une commission sur les ventes couvrant les frais bancaires, la logistique et le paiement sécurisé. Le site a été lancé le 05/04/2023. Nous en sommes à plus d’une centaine de relais. L’objectif est, d’ici août 2023, d’avoir la possibilité d’acheter de main à main sans commission, ou de passer par le paiement sécurisé et la livraison.
• À court terme, l’idée serait de développer Second Relais sur deux autres sports : le golf et l’équitation, qui sont des sports dits élitistes et que nous pouvons rendre plus accessibles.
• L’autre activité de Second Relais concerne la “greenification” des événements sportifs. Aujourd’hui les organisateurs d’événements sportifs sont encouragés à suivre une charte de 15 engagements écoresponsables. Nous proposons une solution autour de l’achat responsable et de l’économie circulaire en sensibilisant les sportifs à y participer.
• Nous installons des bacs de collecte sur les événements où ce qui est collecté est ensuite reversé à des associations, dans des filières ASL de recyclage ou le réemploi sur Second Relais en contribution volontaire. Ces temps forts qui rassemblent doivent avoir un impact positif grâce à l’économie circulaire. Cette prestation a été mise en place sur la 12e édition du Triathlon de Deauville (Normandie) du 15 au 18/06/2023. »
Manon Renaudo, fondatrice de Second Relais
« Apporter un outil numérique permettant d’alléger la gestion des bénévoles dans les associations » (G.Belhoste, Bénélove)
• « La crise du Covid-19 nous a permis de faire le point sur ce qui fonctionnait ou pas dans l’environnement associatif sportif français. Dans les discussions que nous avons eues avec des dirigeants d’association, le sujet de la gestion des bénévoles revenait de manière très régulière.
• Nous avons eu l’idée de résoudre cette problématique en apportant un outil numérique permettant d’alléger la gestion des bénévoles dans les associations : l’application Bénélove.
• Notre sujet, ce sont les bénévoles et les clubs. On fait l’application pour eux. Ce sont les bénévoles qui vont produire la donnée pour pouvoir se valoriser auprès des clubs.
• Nous avons créé sur le site une page pour les dirigeants. Elle recense les activités bénévoles qui sont faites et qu’ils peuvent valider. Nous développons des API Application Programming Interface. Ensemble de normes informatiques qui sert d’interface entre logiciels. pour que les clubs puissent exporter certaines données, voire qu’il y ait des interconnexions possibles avec les autres environnements numériques qui existent dans le sport. »
« Rendre visible ce qui est souvent invisible et redonner de la valeur au temps offert pour les autres »
• « L’objectif est de donner accès et d’informer sur le dispositif de valorisation du bénévolat qui existe et dont les bénévoles ne se saisissent pas. C’est une initiative conduite avec le comité de l’Oise de Handball, le comité départemental de la FFHandball, et ses clubs. Nous faisons en sorte que tous les bénévoles, de tout type d’association, quel que soit leur fonction, leur sport et qui ont envie de valoriser leurs compétences puissent le faire à travers cette application.
• Il existe un gros enjeu sur la valorisation des compétences qui sont développées par les bénévoles, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes. Des ministères attribuent des médailles pour les bénévoles qui s’engagent. Il y a le compte d’engagement citoyen qui donne droit à l’abondement de son compte CPF pour accéder à des formations. Les kilomètres parcourus pour une association sont reconnus d’intérêt général et permettent de prétendre à une réduction fiscale. »
« Pas là pour faire de l’argent mais pour rendre service »
• « Concernant notre modèle économique, notre conviction est que les bénévoles n’ont pas à payer. En l’occurrence, l’application est gratuite pour le bénévole. En revanche, et au regard de ce qu’elle apporte pour une association, nous demandons un abonnement très modeste, annuellement, de telle manière à ce que l’ensemble des bénévoles d’une association puisse bénéficier du service.
• Il s’élève à deux euros par bénévole pour les 50 premiers, puis le tarif est dégressif. On est sur des abonnements à 60 € pour 30 bénévoles et 100 € pour 50 sur l’ensemble de l’année. Au regard du temps que cela fait économiser, ce n’est vraiment pas cher. Nous ne sommes pas là pour faire de l’argent mais pour rendre service.
• La participation à Sport Unlimitech correspond au lancement effectif de l’application. Nos équipes ont pu participer aux trophées Sport Unlimitech et ont présenté Bénélove. Des investisseurs qui ont adhéré au concept nous ont fait part de leur volonté de rejoindre l’aventure.
• Nous serons à l’écoute de l’ensemble des besoins des autres acteurs du sport à ce sujet. En revanche, nous n’attendrons pas les fédérations pour avancer sur notre projet car la cause est trop importante.
• Nous avons encore des enjeux internes de développement technique et numérique pour finaliser toutes les fonctionnalités nécessaires au regard du potentiel de l’application. Cela va nous occuper sur le deuxième semestre 2023. En parallèle, nous avons reçu quatre sollicitations différentes pour développer le concept à l’étranger, dans certains pays où la vie associative est très dynamique. »
Gregory Belhoste, fondateur de l’application Bénélove
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