« La LFP Ligue de Football Professionnel, association qui gère les compétitions professionnelles françaises (Ligue 1 Uber Eats, Ligue 2 BKT) , comme toujours, a été dans un calcul purement financier en privilégiant une offre supérieure de quelques millions d’euros. Le cœur de métier d’Amazon Activité : e-commerce, services Internet, contenus (VàDA, livre numérique, production cinéma et TV, jeux vidéo, streaming) Création : 1994 Cotation : Nasdaq Actionnariat : • Principaux… ce n’est pas la diffusion du football mais l’e-commerce. Ils ont fait une très bonne affaire avec l’acquisition des droits de la Ligue 1 (voir ci-dessous) pour lesquels Mediapro Activité : groupe audiovisuel (contenus, droits audiovisuels, services audiovisuel et digital & esport) Création : 1994 Sièges sociaux : Barcelone et Madrid Zone géographique : 30… avait misé trois fois plus en 2018 (250 M€ par saison vs 780 M€). Mais il n’y a aucune garantie qu’ils soient encore là dans trois ans (pour le prochain appel d’offres). Et la Ligue a loupé l’occasion d’avoir une réflexion plus profonde sur la façon dont elle gère ses droits », déclare Philippe Bailly, président du cabinet de conseil spécialisé dans les médias NPA Conseil, à News Tank, le 29/06/2021.

« La Ligue tourne le dos une deuxième fois à Canal+ après 2018 et prend le risque de perdre un partenaire historique sur le long terme. La conséquence, c’est que le contentieux entre les deux continue. Si jamais Canal+ venait à remporter un procès lui permettant de restituer le lot 3 (qu’elle avait acquis en sous-licence à beIN Sports pour 332 M€ par an en décembre 2019), les conséquences seraient désastreuses pour la Ligue et les clubs. Il y a donc un vrai danger avec cette incertitude juridique et les prochaines semaines vont encore être rythmées par les polémiques, ce qui ne vas pas aider à préparer sereinement la saison à venir », affirme Philippe Bailly.

« Concernant Amazon, cela dépasse le cadre du football, mais il pourrait y avoir à l’avenir une problématique au niveau du droit de la concurrence les concernant. Le montant qu’ils investissent dans les contenus, séries, films ou sport ne peut être directement rentabilisé par des abonnements à Amazon Prime à 4,99€ par mois. Il l’est par un autre moyen : l’e-commerce. Cela pourrait poser un problème au regard du droit à la concurrence », ajoute celui qui participera au webinaire « L’industrie sport & médias entre-t-elle dans une nouvelle ère ? » organisé par News Tank le mercredi 30/06/2021 à 17 heures (voir détails et lien pour s’inscrire ci-dessous).