ExclusifFFR (élections 2020) : « Notre démarche répond à un constat de crise grave dans le rugby » (F. Grill)
« Notre démarche répond à un constat de crise grave dans le rugby avec notamment une baisse de 24 % des licenciés dans les écoles de rugby depuis que la nouvelle gouvernance est en place et dans le même temps une augmentation de 65 % de la masse salariale de la FFR
Fédération Française de Rugby
», déclare Florian Grill, à News Tank, le 22/07/2019.
Florian Grill, 53 ans (il est né le 14/10/1965), est la tête de liste d'« Ovale Ensemble », candidat à l’élection présidentielle de la FFR de 2020 face à Bernard Laporte
Directeur du rugby @ Montpellier Hérault Rugby (MHR)
, le président sortant. « On va commencer la campagne en septembre 2019, en vue des élections (entre octobre et décembre 2020, le mandat du Comité directeur élu en 2016 arrivant à échéance au plus tard le 31/12/2020, lire ci-dessous). Nous voulons renouer avec les fondamentaux, retrouver les valeurs du rugby et lui redonner du sens, avec une incarnation et une vision claire. Il faut travailler pour rendre au rugby sa vocation éducative, son engagement citoyen et son esprit de solidarité. »
« Le dérapage constaté est davantage celui de l’exercice 2017-18, un exercice où en théorie, avec trois matches du Tournoi des 6 Nations disputés à domicile ce qui correspond à une saison favorable, la FFR aurait dû être bénéficiaire à hauteur de 5 M€. Or, cette fois-ci, les comptes faisaient état d’une perte de 7,5 M€, soit une perte de gestion de 12,5 M€ », explique le président de la Ligue Ile-de-France.
« La gouvernance actuelle commet des dérapages verbaux, manage de manière brutale et adopte des comportements qui ne correspondent pas à l’image du rugby. Un président de Fédération doit incarner tout cela. Il y a un nécessaire devoir d’exemplarité. M. Laporte a parfois de bonnes idées, on ne peut pas lui enlever une connaissance du rugby, c’est certain. Mais là où le bât blesse, c’est dans la qualité de l’exécution, dans son management, dans son mode de fonctionnement très clanique où l’on travaille beaucoup avec des amitiés et moins avec des compétences », ajoute Florian Grill, dirigeant de l’entreprise CoSpirit MediaTrack, groupe de conseil opérationnel en marketing et media.
« Il n’y a pas plus de propositions sur le rugby professionnel dans notre programme parce que nous voulons les co-construire avec la LNR
Ligue Nationale de Rugby
. Nous sommes ouverts à la discussion. Je ne veux pas arriver avec un plan tout fait et l’imposer sans concertation. On va réfléchir avec la Ligue nationale. M. Laporte avait écrit sa stratégie pour le rugby professionnel sans concertation et s’est donc pris un mur. Le rugby en a souffert », poursuit celui qui est membre élu du Comité directeur FFR.
« Le vrai problème est le manque de travail effectué auprès du monde scolaire par le rugby. Sur un budget de 115 millions d’euros, seuls 300 000 euros (0,26 %) sont consacrés au secteur scolaire, à mettre en regard des 13 millions d’élèves ! Le secteur est rattaché, au sein de la FFR, à la cohésion sociale, au même niveau que le développement du rugby dans les prisons », indique Florian Grill qui répond aux questions de News Tank.
Le Congrès 2019 de la FFR Fédération Française de Rugby qui s’est tenu à Nantes du 27 au 29/06/2019, a-t-il renforcé votre volonté de vous opposer à Bernard Laporte pour proposer une alternative en 2020 ?
Notre envie de concourir dépasse largement l’enjeu de ce Congrès »Notre envie de concourir pour cette élection dépasse largement l’enjeu de ce Congrès. La liste et le programme que l’on présente sont issus d’un groupe de travail, composé de femmes et d’hommes, anciens internationaux et bénévoles du rugby. Notre démarche répond à un constat de crise grave dans le rugby avec notamment une baisse de 24 % des licenciés dans les écoles de rugby depuis que la nouvelle gouvernance est en place et, dans le même temps, une augmentation de 65 % de la masse salariale de la FFR ! Le mode de fonctionnement actuel de l’instance ne nous convient pas. Le Congrès est un épiphénomène.
La FFR a annoncé un Congrès 2019 de tous les records.
La réalité est qu’il y avait moins de 300 clubs présents soit 14,5 % des clubs »Je conteste la communication de la FFR sur ces records. La réalité est qu’il y avait moins de 300 clubs présents, soit 14,5 % des clubs. Certains l’étaient, via leur rôle au sein de la Fédération (membre du comité exécutif, d’une commission électorale, etc.). Ils sont donc défrayés par la FFR pour venir. Ces gens-là portent la voix de leur club et éventuellement celle d’un autre, via une procuration à laquelle ils ont le droit. Les résultats sont donc forcément biaisés, vu que peu de clubs viennent sur leurs propres moyens.
Congrès 2019 : « Près de 1 200 congressistes (1 182), c’est un record absolu » (FFR)
• « Près de 1 200 congressistes (1 182), c’est un record absolu. C’est un formidable signe de vitalité et de bonne santé de notre institution. Je remercie la ville de Nantes et la Région des Pays de la Loire pour son accueil, la Ligue Régionale, et tous les dirigeants de clubs de rugby amateur pour leur soutien massif », déclarait Bernard Laporte, président de la FFR, le 29/06/2019, à l’issue du Congrès de l’instance à Nantes du 27 au 29/06/2019.
• « Depuis 2017, le Comité Directeur de la FFR a voté un ensemble de mesures visant à renforcer la démocratisation de la FFR. Les procurations ont donc été limitées à une procuration par club. Les dirigeants de clubs munis de leur pouvoir de vote, et d’une procuration au maximum, ont pu exprimer leur voix de façon anonyme et instantanée, grâce au vote électronique », expliquait la FFR, le 29/06/2019.
• « Le procédé démocratique du vote électronique permet à chacun d’exprimer sa voix librement. C’est une grande fierté de voir que les clubs nous accompagnent et nous soutiennent depuis maintenant trois saisons », déclarait Christian Dullin, secrétaire général de la FFR, le 29/06/2019.
Je ne suis pas loin de considérer qu’un comité directeur en assemblée générale ne devrait pas pouvoir voter, ce qui équilibrerait les choses. Maintenant qu’on a la possibilité d’effectuer un vote décentralisé, une très bonne chose pour l’instance, pourquoi ne pas l’utiliser par exemple pour voter les budgets ? On pourrait tenir certaines AG via des visio-conférences également. C’est dommage de ne pas se servir des moyens modernes. Les résultats des AG et des Congrès ne sont pas, en l’état, le reflet démocratique de ce que pensent les gens.
Un budget de 115 M€ a été entériné, malgré vos alertes quant à une mauvaise gestion…
BMW a même payé pour résilier son contrat avant échéance, du jamais vu dans le rugby »Pour 2018-19 et 2019-20, les chiffres annoncés sont à l’équilibre. Mais nous avons des inquiétudes car les tensions budgétaires sont fortes avec des affluences en baisse de 25 % dans les stades pour les matches des Bleus, ce qui a un impact sur les recettes. Les audiences TV subissent aussi la même baisse et certains partenaires comme BMW sont partis
« Au terme de six années de collaboration (depuis 2013), BMW Group France et la Fédération Française de Rugby décident d’un commun accord de mettre fin à leur partenariat à compter de fin…
. D’autres ont demandé plus de visibilité et d’activations pour un même niveau d’engagement financier. BMW a même payé pour résilier son contrat avant échéance, ce qui est du jamais vu dans le rugby. Tout cela inquiète alors que se profile la Coupe du monde 2023 en France qui devrait, au contraire, être un vecteur de croissance pour ce type d’accords.
FFR : les comptes 2017-18 avec un déficit de 7,35 M€ approuvés (75 %) en assemblée générale financière
• « A horizon de la fin de l’exercice ce seront de l’ordre de 32 M€ qui auront été réorientés en direction du secteur amateur. Comme pour l’exercice précédent, le budget prévisionnel 2019-20 a été présenté à l’équilibre (115,56 M€). C’est un budget à l’ambition affirmée qui représente un véritable challenge pour la FFR qui saura le relever grâce à la grande qualité de ses équipes », expliquait Alexandre Martinez, trésorier général de la FFR, le 29/06/2019, à l’issue du Congrès de l’instance à Nantes du 27 au 29/06/2019.
• « Appelés à voter l’approbation des comptes de la FFR sur l’exercice 2017-18, les clubs se sont massivement déclarés en faveur avec 75,06 % de pour et 24,94 % de contre », indiquait la FFR, le 01/12/2018. L’instance enregistre un chiffre d’affaires de 110,73 M€ en 2017-18 et un déficit de 7,35 M€. « Hors événements exceptionnels, le résultat est conforme à la prévision. Puisque le résultat hors événement exceptionnel ressort à -0,25 M€ alors que le budget prévu et voté à l’AG de Bourges était de - 0,34M€. »
Le dérapage constaté est davantage celui de l’exercice précédent (2017-18), un exercice où en théorie, avec trois matches du Tournoi des 6 Nations disputés à domicile, ce qui correspond à une saison favorable, la FFR Fédération Française de Rugby aurait dû être bénéficiaire à hauteur de 5 M€. Or, cette fois-ci, les comptes faisaient état d’une perte de 7,5 M€, soit une perte de gestion de 12,5 M€. La FFR nous avait pourtant annoncé un budget quasiment à l’équilibre. On en a été loin et vous comprendrez notre inquiétude pour les chiffres des saisons à venir…. On a l’impression que la FFR dépense un argent dont elle ne dispose pas et surtout qui est l’argent des clubs. On craint aussi que la FFR ne finisse par vendre les « bijoux de famille » comme le Tournoi des 6 Nations pour combler les dépenses excessives.
Que pensez-vous de la refonte de l’identité visuelle de la FFR ?
Je ne veux pas entrer dans la constatation du « j’aime ou je n’aime pas » qui, à mon sens, n’est pas ici l’enjeu majeur. Quand on change un logo, il faut se poser des questions de fond : quel est le sens de cette démarche ? Ses objectifs ? Qu’est-ce que ce nouveau logo est censé illustrer ? Je n’ai pas eu accès au brief d’agence à l’origine de cette refonte, donc il est difficile de juger, surtout si l’on n’est pas intégré aux démarches et aux réflexions. Opérer une refonte de l’identité visuelle représente quand même beaucoup d’argent, ce qui est risqué vu les dernières annonces budgétaires.
Quelles sont les grandes lignes directrices d’« Ovale Ensemble » ?
La crise est forte aujourd’hui dans le rugby »La crise est forte aujourd’hui dans le rugby. Nous voulons renouer avec les fondamentaux, retrouver les valeurs du rugby et lui redonner du sens, avec une incarnation et une vision claire. Il faut travailler pour rendre au rugby sa vocation éducative, son engagement citoyen et son esprit de solidarité. Tout cela est crucial, surtout pour fidéliser les bénévoles. En Ile-de-France, en Lorraine ou en Occitanie, des clubs lancent des sections rugby cancer ou rugby adapté pour des gamins en situation de déficience mentale. On aide les enfants et les bénévoles. Surtout, on donne un sens, un supplément d’âme et je pense que le rugby doit tendre vers cela. C’est la même chose pour les partenaires, à qui l’on vend le XV de France, mais auprès desquels il faut qu’on valorise les clubs, le tissu amateur et toutes les actions citoyennes qui sont conduites, encore et toujours pour redonner du sens.
FFR : un comité directeur de 40 membres dont 38 seront élus en décembre 2020 par scrutin de liste
• La Fédération est administrée par un Comité directeur de 40 membres élus par l’Assemblée générale, dont 37 (38 à compter de l’élection prévue en décembre 2020, a priori le 04/12/2020) selon un scrutin de liste précisé par le Règlement intérieur et 3 (2 à compter de l’élection prévue en décembre 2020) sur proposition du Comité directeur de la Ligue professionnelle.
• Les 37 (38 à compter de l’élection prévue en décembre 2020) premiers membres du Comité Directeur sont élus au scrutin secret de liste par l’Assemblée Générale Ordinaire pour une durée de quatre ans dans les conditions fixées par le Règlement Intérieur. Ils sont rééligibles.
• Le mandat du Comité directeur expire au plus tard le 31 décembre qui suit les derniers Jeux Olympiques d’été.
• Les candidats devront se présenter sur des listes complètes de 37 membres (38 à compter de l’élection prévue en décembre 2020).
Statuts de la FFR* (extraits de l’article 13)
*document à télécharger, voir par ailleurs
A côté de cela, nous souhaitons un retour à un rugby de mouvement, qui correspond à l’histoire du rugby français, à son ADN. Bernard Laporte a incarné et défendu un rugby physique en tant qu’entraîneur. Ce n’est pas ce rugby qui gagne, ni celui qui enthousiasme les foules. Il faut donc une vraie cohérence et une nouvelle incarnation, des écoles de rugby jusqu’en équipe de France. On n’est pas certain qu’il y ait cette volonté affichée du haut en bas de la pyramide de porter ce rugby de mouvement.
Ovale Ensemble : les 16 « chantiers »
1. Retrouver une véritable identité de jeu
2. Restaurer l’image du rugby français
3. Rassembler la famille du rugby français
4. Préserver la santé des pratiquantes et pratiquants
5. Mettre les équipes de France et la Coupe du monde 2023 au service de l’ensemble du rugby français
6. Valoriser le rôle essentiel des bénévoles
7. Mettre le club et les écoles de rugby au cœur du projet fédéral
8. Rétablir la proximité dans les relations des grandes ligues ou de la FFR avec les clubs
9. Établir un véritable lien avec le monde scolaire et universitaire
10. Réussir le pari du rugby olympique avec le rugby à 7
11. Développer un rugby pour toutes et tous (rugby à 5, rugby à 10, rugby loisir…)
12. Féminiser le rugby, de sa gouvernance à sa pratique
13. Faire travailler en synergie le monde amateur et le monde professionnel au profit de la formation et du parcours des jeunes
14. Développer la dimension citoyenne du rugby
15. Mieux connaître notre sport pour mieux le piloter
16. Assurer la pérennité financière du rugby et gérer de manière raisonnable
« Restaurer l’image du rugby français » est votre deuxième proposition. En quoi son image est-elle écornée ?
La manière de gouverner n’est pas sans impact sur l’image du rugby »Il y a un climat assez délétère, c’est pourquoi notre projet ambitionne de retrouver les valeurs du rugby et de redorer son image, une image mise à mal. La gouvernance actuelle commet des dérapages verbaux, manage de manière brutale et adopte des comportements qui ne correspondent pas à l’image du rugby. Un président de Fédération doit incarner tout cela. Il y a un nécessaire devoir d’exemplarité. Nous prônons des pratiques plus éthiques, une manière de faire différente. La manière de gouverner n’est pas sans impact sur l’image du rugby et le nombre de nos licenciés ou sur nos partenaires. On a un trésor à préserver, or notre image est malmenée aujourd’hui.
L’équipe de France de football de Knysna à Moscou : « Il y a une vraie philosophie et des incarnations »
• « Je trouve formidable le parcours de l’équipe de France de football (de la grève de l’entraînement à Knysna en 2010 à la victoire en finale de la Coupe du monde à Moscou en 2018) car elle l’a fait en revenant aux fondamentaux, à des principes de base comme la vie de groupe, le comportement, la notion d’exemplarité.
• Il y a une vraie philosophie et des incarnations avec le président Noël Le Graet ou le sélectionneur Didier Deschamps. On voit bien que la manière de faire les choses compte énormément.
• Le rugby a beaucoup à apprendre de la FFF et d’autres Fédérations sportives comme du rugby européen ou mondial. Je crois à la transdisciplinarité, il y a plein de sports dont il faut s’inspirer. Il faut être dans l’ouverture. »
Florian Grill à News Tank, le 22/07/2019
Bien sûr les résultats récents du XV de France n’aident pas non plus et il faut souhaiter aux Bleus le meilleur pour la Coupe du monde (2019 au Japon) où il convient de viser au moins une demi-finale.
Les accidents expliquent une partie de la défiance envers le rugby »
Les accidents aussi expliquent une partie de la défiance envers le rugby. Mais encore faut-il faire ce qu’il faut pour les prévenir. Afin d’en finir avec les tétraplégies suite à des mêlées par exemple, les instances avaient assumé et décidé un changement de règles, même si elles étaient peu populaires à l’époque. Il n’y a pas de fatalité. On peut avoir un véritable impact sur la santé des pratiquants à condition d’assumer ses responsabilités comme un président de Fédération doit le faire.
Vous avez évoqué par ailleurs un délai pour obtenir le fichier des contacts des clubs de rugby propres à soutenir votre campagne. Qu’en est-il exactement ?
La FFR veut imposer un code électoral afin que la campagne ne puisse commencer qu’au 01/04/2020 »On va commencer la campagne en septembre 2019, en vue des élections (organisées entre octobre et décembre 2020). On va aller sur le terrain pendant 200 jours et on aurait souhaité avoir accès à la base complète de la FFR et de ses contacts auprès des clubs. Mais l’instance, pour gêner ce principe-là, veut imposer un code électoral afin que la campagne ne puisse commencer que le 01/04/2020. Si cela est entériné, nous n’aurons pas le fichier avant de démarrer la campagne. M. Laporte avait lui-même commencé sa campagne 16 mois avant l’échéance électorale. Il sait qu’en démarrant en avril 2020, ce serait trop tard pour nous. Ce code électoral est un moyen de jouer la montre et la ficelle est un peu grosse. Le déséquilibre est patent car M. Laporte l’utilise au quotidien pour porter ses messages. Nous allons nous appuyer sur notre réseau de 300 relais locaux pour reconstituer le fichier nous-mêmes.
L’idée de votre liste est-elle de mettre un professionnel en face de Bernard Laporte ?
Notre démarche ne se réduit pas une question d’image »Notre démarche ne se réduit pas une question d’image. Nous étions 12, dont une moitié de bénévoles et une moitié d’ex-internationaux. Nous avons d’abord travaillé sur un projet avant de désigner une tête de liste. Cette désignation s’est faite sur nos convictions et non par pure vision médiatique.
Mon expérience de gestionnaire et de manager peut être utile »
J’ai créé mon entreprise il y a 25 ans. On est aujourd’hui 150 et cela se passe bien. Mon expérience de gestionnaire et de manager peut bien sûr être utile au regard de la gouvernance actuelle et de sa fuite en avant. M. Laporte a parfois de bonnes idées, on ne peut pas lui enlever une connaissance du rugby, c’est certain. Mais là où le bât blesse, c’est dans la qualité de l’exécution, dans son management, dans son mode de fonctionnement très clanique où l’on travaille beaucoup avec des amitiés et moins avec des compétences. Il n’y a donc pas toujours les bonnes personnes aux bons endroits et la mise en œuvre laisse très souvent à désirer.
Un exemple d’exécution laborieuse est celle de la mise en place des CTC (conseillers techniques de clubs), pourtant une réforme intéressante. Les ligues doivent les recruter en CDI (contrat à durée indéterminée), mais l’accord initial exigé par la convention entre la FFR Fédération Française de Rugby et la LNR Ligue Nationale de Rugby proposait un contrat d’une durée d’un an seulement. Or, quel chef d’entreprise raisonnable va recruter en CDI avec une visibilité d’un an uniquement ? Il a fallu que je bataille pour faire entendre quelque chose d’évident.
Comment allez-vous faire pour mener de front votre rôle de chef d’entreprise, votre poste de président de la ligue Ile-de-France et votre campagne pour la présidence de la FFR ? Que pensez-vous du statut de bénévole du président d’une fédération ?
Contraint de travailler à distance, sur le terrain du mercredi au dimanche »Avant même l’organisation professionnelle, c’est l’organisation familiale qui a décidé de mon action à partir du moment où mon épouse a accepté de venir faire le tour de la France à mes côtés. Concernant CoSpirit MediaTrack, mon entreprise, j’ai nommé mon DRH président délégué et mon directeur financier en tant que directeur général du groupe. Ils vont assurer la présence physique que je ne peux plus assumer. Je serai contraint de travailler à distance, car je serai sur le terrain du mercredi au dimanche.
Si je suis élu, je ne prendrai pas de rémunération »Si je suis élu, je ne prendrai pas de rémunération. Trois élus peuvent être rémunérés par la FFR. M. Laporte aurait pu l’être et je pense qu’il le sera maintenant via ses nouvelles fonctions au sein des 6 Nations
Bernard Laporte, président de la FFR, a été élu vice-président du Comité des 6 Nations « confirmant un peu plus la position de la France dans les instances internationales », indique la Fédération…
. Je ne suis pas contre ces rémunérations. Par contre, ce qui me choque, ce sont les montants de certaines de ces rémunérations : Serge Simon, le vice-président, bénéficie du plafond maximum (près de 10 000 euros par mois) après l’avoir un temps dépassé. Il y a un mélange des genres entre le poste d’élu et celui de salarié.
Certains élus de la liste de M. Laporte ont démissionné dès le lendemain de l’élection pour tout de suite devenir salariés de la Fédération. C’est un mensonge à l’électorat que de ne même pas exécuter le début de son mandat. C’est choquant ! Avec Ovale Ensemble, nous avons prévu d’interdire cette possibilité statutairement afin que les choses soient plus claires.
La LNR Ligue Nationale de Rugby et la FFR sont en conflit. Comment comptez-vous aplanir cette relation ?
Travailler ensemble pour construire un stratégie globale »On a la chance d’avoir deux moteurs : celui du rugby professionnel avec 150 M€ de budget et le moteur FFR. Mais chacun développe son plan stratégique dans son coin. J’ai lu le plan stratégique de la LNR qui dévoile deux problématiques : un déficit de couverture géographique, la nécessité d’un rajeunissement de sa cible. A nous de travailler ensemble pour construire un stratégie globale et commune pour le rugby qui s’appuie sur des deux moteurs, mais rien ne peut se faire sans confiance.
La tension avec la gouvernance actuelle est telle qu’il est difficile de collaborer et d’envisager cela. Serge Simon, qui est à la FFR l’interlocuteur principal de la LNR, semble vivre les choses par le conflit et le rapport de forces, ce qui n’est pas de nature à apaiser les tensions. S’agissant d’Ovale Ensemble, nous voulons arriver sans diktat ou idée préconçue, avec les problématiques des deux bords pour faire émerger une stratégie gagnante pour tous.
Le développement du rugby féminin : « L’enjeu n° 1 est d’améliorer le maillage géographique »
• « On tient là encore un énorme levier de développement. L’enjeu n° 1 est d’améliorer le maillage géographique. Il n’y a pas aujourd’hui assez de clubs qui proposent une section féminine. Certaines filles ne peuvent pas jouer parce qu’elles n’ont pas de solutions de proximité.
• Le rugby à 5 est un excellent moyen d’introduire du féminin dans un club, dans un premier temps. Le deuxième levier est de féminiser les encadrements : la corrélation est ensuite immédiate avec les pratiquants.
• Au niveau professionnel, l’organisation du championnat est à revoir. Certaines équipes traversent la France à chaque match, ce qui n’est pas optimal. »
Florian Grill, à News Tank, le 22/07/2019
« Faire travailler en synergie le monde amateur et le monde professionnel au profit de la formation et du parcours des jeunes. » Pourriez-vous développer le point numéro 15 de vos ambitions ?
Des partenariats intelligents avec le Stade Français Paris et le Racing 92 »En Ile-de-France, nous développons des partenariats intelligents avec le Stade Français Paris (Top 14 Première division française de rugby - 14 clubs ) et le Racing 92 (Top 14), avec par exemple des sessions où des éducateurs viennent assister aux entraînements. L’expérience de Jean Marc Lhermet à l’ASM Clermont (Top 14) est intéressante à creuser aussi. Le club a développé des relations intelligentes sur son territoire. Il faut encourager ces types de liens et ne pas cloisonner rugby amateur et rugby professionnel. Cela doit nous permettre d’enrichir la qualité de la formation.
La Ligue Ile-de-France invite 400 gamins à chaque match du Racing 92 »En termes d’animation des clubs également, la Ligue Ile-de-France invite à chaque match du Racing 92, 400 gamins, issus des écoles de rugby ou des sections de rugby adapté, des féminines et des arbitres. C’est gagnant-gagnant. On monte le même type d’opérations avec le Stade Français Paris. Il y a plein de petites choses comme cela qui peuvent être faites. Je voudrais également que l’on puisse signer une charte en Ile-de France disant qu’on ne recrute pas avant 14 ans, afin qu’un enfant ne soit pas trop vite déraciné et que s’il y a recrutement, que celui-ci passe d’abord par la direction du club et non les proches.
Vous évoquez très peu le rugby professionnel par ailleurs.
Il n’y a pas plus de propositions sur le rugby professionnel dans notre programme parce que nous voulons les co-construire avec la LNR Ligue Nationale de Rugby . Nous sommes ouverts à la discussion. Je ne veux pas arriver avec un plan tout fait et l’imposer sans concertation. On va réfléchir avec la LNR. M. Laporte avait écrit sa stratégie pour le rugby professionnel sans concertation et s’est donc pris un mur. Le rugby en a souffert.
Le Stade de France : « Il est stratégique pour la FFR de maîtriser demain son outil de production »
• « Le projet de Grand Stade de la FFR est enterré. Mais je pense qu’il est stratégique pour la FFR de maîtriser demain son outil de production. L’équilibre économique du rugby en dépend. L’économie du football et celle du rugby ne sont pas les mêmes. Le poids des hospitalités est très important pour le rugby, alors qu’au football, ce sont les droits TV qui pèsent davantage. Sur les 100 loges vendues à Saint-Denis par le Consortium du Stade de France, seules deux sont pour la FFR. On est prêt à envisager une reprise du Stade de France. Les Fédérations anglaise, galloise, et irlandaise ont leur stade. Il y a un manque à gagner à ce niveau-là pour la FFR », explique Florian Grill à News Tank, le 22/07/2019.
• « Nous avons effectivement vu le président de la FFR (Bernard Laporte), qui nous a certifié l’accord avec le Stade de France (80 000 places) jusqu’en 2025 », avait déclaré Laura Flessel, alors ministre des Sports, lors de son audition par la commission des finances de l’Assemblée nationale, le 06/06/2018.
• La Fédération française de rugby (FFR) et le Consortium Stade de France, qui réunit les deux entreprises de BTP, Vinci (67 %) et Bouygues (33 %), avaient signé une convention pour la période 2013-2017, le 25/07/2013. Le montant total de la location du stade pour cette période s’élevait à 23 M€ pour une vingtaine de matches, selon « Midi Olympique » (soit 1,15 M€ par match). Avant 2013, en vertu du contrat de location précédent, la FFR déboursait 2,8 M€ par match.
• Le contrat de concession de 30 ans qui lie l’État au consortium Vinci-Bouygues arrive à échéance en 2025.
Pensez-vous que la voix des clubs professionnels soit assez entendue à la FFR ?
Je ne participe pas aux réunions FFR / LNR. Je n’y suis pas à la commission mixte LNR / FFR, donc je ne peux pas vous répondre. J’ai quand même le sentiment que l’on est dans un jeu de rôle, et que sans confiance et sans vision, on ne pourra rien construire.
Le nombre de licenciés est en baisse (plus de 400 000 licenciés en 2016, environ 250 000 en 2018). Comment enrayez ce phénomène ?
On est la quatrième nation mondiale en termes de licenciés. On se doit de viser le dernier carré lors de la Coupe du monde 2019. Ce serait un premier élan.
World Rugby : la France, quatrième nation mondiale avec 258 247 licenciés en 2018
• La France comptait 258 247 licenciés à la FFR et plus de 530 000 pratiquants en 2018, indique la Fédération internationale dans son rapport annuel pour 2018, publié le 10/07/2019.
• La France est la quatrième nation en termes de licenciés, derrière l’Afrique du Sud (635 288), l’Angleterre (355 153) et l’Australie (271 922).
• World Rugby compte 105 fédérations membres et 18 fédérations associées et recense 9,6 millions de pratiquants dans le monde dont 3,5 millions de détenteurs de l’équivalent d’une licence FFR et 2,7 millions de femmes (+ 28 %).
Mais le vrai problème est le manque de travail effectué auprès du monde scolaire par le rugby. Sur un budget de 115 millions d’euros, seuls 300 000 euros sont consacrés au secteur scolaire à mettre en regard des 13 millions d’élèves ! Le secteur est rattaché, au sein de la FFR Fédération Française de Rugby , à la cohésion sociale, au même niveau que le développement du rugby dans les prisons. Je suis bien sûr pour le développement du rugby en milieu carcéral, mais l’enjeu du scolaire me parait quand même beaucoup plus important. Une de nos chances est la pratique du rugby à 5, un rugby sans collision, mixte, qui privilégie la passe et l’évitement. Il peut être facilement déployé en milieu scolaire dans des gymnases ou des cours d’école. Pour redynamiser le rugby, il faut mettre davantage le curseur sur le sport scolaire.
Il s’agit aussi de renouer avec l’engagement citoyen du rugby, de rendre de la fierté aux bénévoles qui assurent le maillage du territoire, de ré-expliquer sa fonction, d’aider les clubs avec de vrais outils et pas uniquement leur offrir ballons et TV.
On ne doit pas se priver de compétences bénévoles »L’incarnation de la vision en est le fait générateur avec une manière de faire moins ostentatoire, moins politisée qui ne ferait pas fuir les bénévoles. En Aquitaine, on est passé de 240 élus (6 fois 40 élus) à 40 en supprimant les comités territoriaux. La Loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (réforme territoriale) nous forçait à créer des ligues, mais n’imposait pas la suppression de ces comités et d’autant de bénévoles, surtout si la logique est de se débarrasser d’anciens élus qui ne sont pas de votre bord. Le rugby n’a pas les moyens d’exclure et doit tendre la main à toutes les bonnes volontés. On ne doit pas se priver de compétences bénévoles.
Comment gérez la problématique des blessures graves et même des décès dans le rugby ?
Bernard Laporte a inversé l’ordre du jour pour évoquer la sécurité des joueurs, puis ne s’est pas présenté à la réunion »Concernant la santé des participants, j’avais fait, dans le cadre de mes fonctions à la tête de la Ligue Ile-de-France, 31 propositions suite au décès de Louis Fajfrowski (Stade Aurillacois, alors en Pro D2)
« Une minute d’applaudissements en hommage à Louis Fajfrowski (Stade Aurillacois, Pro D2) sera respectée avant le coup d’envoi de toutes les rencontres comptant pour la première journée de Pro D2…
, qui avait été un véritable électrochoc. Mes propositions avaient été d’abord retoquées alors que c’est un sujet qui devait faire consensus au sein de la FFR, indépendamment de toute lutte politique. Bernard Laporte avait déclaré à l’ensemble des clubs qu’il inversait l’ordre du jour du comité directeur de Lourdes pour évoquer la sécurité des joueurs. Sauf qu’il ne s’est pas présenté à cette réunion, car il enregistrait une émission de TV, ce qui constitue une grave inversion des valeurs. Cela a été un élément déclencheur pour mon engagement.
Certaines mesures sont allés dans le bon sens comme le programme « Rugby bien joué » »
Il fallait faire quelque chose et certaines mesures sont allées dans le bon sens comme le programme « Rugby bien joué » que j’ai d’autant plus voté que l’expérimentation était francilienne depuis plusieurs saisons. A la Ligue Ile-de-France, on avait réalisé une étude, il y a cinq ans, sur un plateau de jeu avec les moins de 8 ans, les moins de 12 et les moins de 14 ans, chez qui l’on constatait que 80 % des actions étaient des rucks et des mauls, soit des phases de jeu de collision. On a donc mis en place le toucher deux secondes, etc., depuis cinq ans. Des règles reprises récemment dans « Rugby Bien joué » par la DTN et dont je ne pouvais que me satisfaire.
Comment doit-on se servir de la Coupe du monde 2023 qui sera disputée en France et de l’introduction du rugby à 7 en tant que sport olympique depuis les JO 2016 ?
S’agissant de France 2023, je considère que le travail effectué est plutôt bon. Les chiffres présentés à date au comité directeur de la FFR à ma demande sont convaincants quant à la probabilité de dégager un bénéfice qui profiterait au rugby, ce qui est un point positif. En cas de succès aux élections, on jouerait à fond le rôle d’actionnaire de France 2023 pour s’assurer que les bénéfices prévus sont redistribués prioritairement aux entités liées à la FFR et non à des associations lambda. En tout cas France 2023 est une formidable opportunité dont il convient de profiter à plein.
France 2023 : création du Fonds de dotation « Rugby au Cœur »
• France 2023 officialise le lancement de son Fonds de dotation « Rugby au Cœur » qui permettra « d’associer le tissu économique français de proximité (TPE, PME, ETI) à des projets RSE en lien avec la vision et l’ambition de la Coupe du monde de rugby », indiquait le GIP France 2023 à l’issue de son cinquième conseil d’administration, le 21/03/2019.
• « Ce Fonds de dotation, dirigé par l’ancien international tricolore Jean-Pierre Rives, s’articulera autour de cinq grandes thématiques, enjeux majeurs :
- Développement durable & Éco-responsabilité
- Diversité & Égalité des chances
- Handicap & Lutte contre les discriminations
- Insertion & Inclusion
- Éducation & Soutien aux causes solidaires », poursuivait le comité d’organisation.
Une action faite par France 2023 me paraît particulièrement intéressante : le fonds de dotation « Rugby au Cœur ». Il s’agit ici d’aider les clubs à créer des dossiers pour qu’ils en bénéficient en amont même de la Coupe du monde 2023. Et cela favoriserait ainsi des actions de solidarité. C’est une priorité parce que cela participe à nourrir l’image du rugby et fidéliser les bénévoles. Ce genre d’initiatives sont plus mobilisatrices auprès des collectivités locales et territoriales. Ces projets et l’aide du fonds apporteraient davantage de ressources aux clubs, qui peuvent donc fonctionner avec leurs trois piliers, compétition, valeurs éducatives et engagement citoyen, lesquels se nourrissent mutuellement. Ces trois dimensions ne sont pas antinomiques pour développer un club.
Le rugby à 7, un levier fabuleux pour rajeunir la cible »Si demain l’ambition commune de la FFR Fédération Française de Rugby et de la LNR Ligue Nationale de Rugby est de rajeunir sa cible, le levier du rugby à 7 est fabuleux pour faire cela, à condition que la greffe prenne culturellement. La pratique du 7 ne doit pas être effectuée uniquement en amont ou en aval d’une saison à XV. Il faut que la culture du 7 se développe dans les structures amateurs, que tout s’imbrique au sein d’une une planification globale pour le XV, le 7 et le 10. Il faut enraciner le 7 dans le paysage français des clubs et qu’il soit praticable toute l’année.
Florian Grill
Président @ Fédération Française de Rugby (FFR)
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Parcours
Président
CEO and Co-founder Local Planet France & Global Board Director
CEO and Co-founder
Président
Membre du comité directeur
Établissement & diplôme
HEC
Fiche n° 35724, créée le 27/06/2019 à 17:07 - MàJ le 19/10/2024 à 13:51
Fédération Française de Rugby (FFR)
Création : 1919
Clubs : 1 889
Licenciés :
• 324 326 en mai 2023
Effectifs : 180 salariés
Chiffre d’affaires
• 2021-22 : 137,413 M€
• 2020-21 : 95,9 M€
• 2019-20 : 102 M€
• 2018-19 : 102,51 M€
Résultat d’exploitation :
• 2021-22 : - 625 429 €
Résultat net :
• 2021-22 : 6,61 M€
• 2020-21 : -3,861 M€
• 2019-20 : 411 000 €
• 2018-19 : 211 000 €
Président : Florian Grill (élu le 14/06/2023) a succédé à Bernard Laporte (élu le 03/12/2016, réélu le 03/10/2020) qui a démissionné avec effet immédiat le 27/01/2023, et réélu le 19/10/2024
Directeur général : Jérémie Lecha (depuis le 01/04/2024)
Directeur général adjoint : Florent Lajat, depuis le 01/01/2024
Partenaires premium :
• Société Générale (banque), 1987-2028 : sponsor dos de maillot depuis 2024, 6 M€ / an
• Altrad (matériel BTP/industrie) : sponsor maillot principal du XV de France (2018-2028), 12 M€ / an sur le cycle 2024-2026
• adidas (équipementier) : 2024-2028
• Renault (automobile) : partenaire depuis 2020, sponsor short depuis 2024, jusqu’en 2028, 6 M€ / an
Partenaires majeurs :
• TotalEnergies (pétrole) : 2024-2028
• Optic 2000 (opticien) : 2024-2026
Partenaires officiels :
• Groupe La Poste (opérateur de services postaux) : partenaires des arbitres depuis 2007
• ParionsSport (FDJ) : 2022-2024
• TCL (TV) : 2023-2025
• Century21 (immobilier)
• Manpower (RH) : 2022-2025, sponsor maillot des U20 France masculin
Fournisseurs officiels :
• Eden Park (prêt-à-porter) : 1999-2025
• Gilbert (ballons de rugby), 1999-2024
• Gedimat (BTP, bricolage) : 2022-2024
• Lustucru Pastacorp (pâtes) : 2022-2024
• SAS (data) : depuis 2022
• Vueling (compagnie aérienne) : 2023-2025
Fournisseur officiel du Centre National de Rugby
• Yakult (boisson lactée)
• Ragt (solutions pour gazon)
Catégorie : Instances
Adresse du siège
3-5 rue Jean de Montaigu91463 Marcoussis Cedex France
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Fiche n° 1058, créée le 06/02/2014 à 18:33 - MàJ le 18/11/2024 à 11:45
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