« Data ES » : « 332 000 équipements sportifs recensés sur notre base de données » (Rémi Dhalluin, MSJOP)
« Data ES (ES = “Équipements Sportifs” ) est une base de données qui date de près de 20 ans
Agence nationale du Sport, créée le 24/04/2019.
Groupement d’intérêt public qui a deux missions principales :
• La haute performance.
• Le développement des pratiques
. Elle consiste en un recensement national des équipements et des lieux de pratique sportifs de l’ensemble des territoires français. C’est un peu la base d’intérêt général de l’ensemble des acteurs du sport. Cela représente près de 332 000 équipements dans près de 156 000 installations, pour environ 60 000 propriétaires », déclare Rémi Dhalluin, coordinateur national équipements au ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, à News Tank le 12/06/2024.
« L’objectif est de relancer ce processus, qui était mis en sommeil depuis le Covid-19. Nous sommes accompagnés d’une vingtaine d’enquêteurs grâce à un investissement d’un million d’euros de masse salariale du ministère des Sports pour recenser et rattraper le retard dans cette base de données. Sur un an, nous essayons de retrouver l’exhaustivité des équipements en France. Quoi qu’il arrive, cette base, sur une obligation légale du Code du Sport, doit être complétée par chaque propriétaire d’équipement sportif, aussi bien public que privé. »
« La base va permettre de faire de la prospective de construction, et de savoir où créer des équipements sportifs. Cela concerne par exemple toutes les municipalités, qui vont être confrontées à des élections en 2026. “Si j’ai 10 000 habitants ou plus dans ma commune, me faut-il deux terrains de grand jeu en plus ? Trois gymnases ?” Cette comparaison est possible, en choisissant un territoire avec une même typologie de population. Chaque acteur doit pouvoir venir se servir dans cette base et trouver une réponse à sa problématique », ajoute Rémi Dhalluin, qui répond aux questions de News Tank.
« Nous avons vocation à fournir des données pour faciliter et fluidifier la prise de décision » (R. Dhalluin)
Vous avez été missionné en 2023 par le ministère des Sports pour relancer la base de données “Data ES”. En quoi consiste ce projet ?
Data ES (cliquer ici pour y accéder ) est une base qui date de près de 20 ans. Elle consiste en un recensement national des équipements et des lieux de pratique sportifs de l’ensemble des territoires français, y compris en DROM-COM. C’est un peu la base d’intérêt général de l’ensemble des acteurs du sport.
Cela représente près de 332 000 équipements dans près de 156 000 installations, pour environ 60 000 propriétaires. Une installation étant le complexe sportif, l’équipement étant le terrain ou la piste.
Parmi les acteurs privés recensés, Basic Fit, mais aussi Decathlon avec ses terrains de sport, ou encore l’UCPA »Nous avons été recrutés avec Julien Petit au Pôle Ressources National Sport Innovations, structure d’appui de la direction des Sports implantée au CREPS Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives des Pays de la Loire, pour relancer ce processus, qui était mis en sommeil depuis le Covid-19.
Nous sommes accompagnés d’une vingtaine d’enquêteurs sur l’ensemble des territoires grâce à un investissement d’un million d’euros de masse salariale du ministère des Sports pour recenser et rattraper le retard dans cette base de données.
Sur un an, nous essayons de retrouver l’exhaustivité des équipements en France. Quoi qu’il arrive, cette base, sur une obligation légale du code du sport, doit être complétée par chaque propriétaire d’équipement sportif, aussi bien public que privé.
Concernant les acteurs privés, on peut par exemple citer les salles de sport type Basic Fit, mais aussi Decathlon Activité : conception et de distribution d’articles de sport Création : 1976 Président du conseil d’administration : Fabien Derville Directeur général : Barbara Martin CoppolaActionnariat … avec ses terrains de sport, ou encore l’UCPA Union nationale des centres sportifs de plein air. Association qui promeut les sports de plein air et organise des séjours sportifs. .
Comment se font les ajouts sur la base ?
Pour les modifications ou les nouveaux équipements, les propriétaires nous alertent et nous les contactons pour faire la déclaration ensemble. Une fois déclaré, un équipement ou une installation est mis en ligne dans la base en 24 heures.
Basculer sur une simplification, avec un système de déclaration directe des propriétaires »À moyen terme, l’un des objectifs du ministère est de basculer sur une simplification, avec un système de déclaration directe des propriétaires. Ils pourraient alors remplir l’ensemble des 80 critères qui sont demandés pour chaque équipement sportif.
Il faut savoir que la base est en open data, gratuite, et mise à jour quotidiennement. C’est la mission d’intérêt général du ministère que de faire cette base.
À qui est dédiée cette base ?
Elle est accessible à tout le monde, chaque citoyen peut aller sur le site et la consulter. Elle a néanmoins vocation à être consultée et utilisée surtout par les propriétaires et intermédiaires. Elle est l’outil idéal des Conférences des Financeurs.
La base peut par exemple permettre de se comparer entre deux territoires, puisqu’elle propose des “portraits de territoire”.
Comparer l’implantation des salles d’un acteur privé contre un concurrent »Elle pourrait aussi permettre de comparer l’implantation des salles d’un acteur privé contre un concurrent.
In fine, la base va permettre de faire de la prospective de construction, et de savoir où créer des équipements sportifs. Cela concerne par exemple toutes les municipalités, qui vont être confrontées à des élections en 2026.
“Si j’ai 10 000 habitants ou plus dans ma commune, me faut-il deux terrains de grand jeu en plus ? Trois gymnases ?” Cette comparaison est possible, en choisissant un territoire avec une même typologie de population.
Chaque acteur doit pouvoir venir se servir dans cette base et trouver une réponse à sa problématique autour des équipements - lieux de pratique.
Enfin, beaucoup de territoires sont ravis de pouvoir disposer de leur patrimoine et le présenter en trois clics.
Une formation à l’utilisation de l’outil est-elle proposée ?
Nous sommes sur un cercle vertueux de la donnée, c’est-à-dire qu’on accompagne les gens à utiliser la base, pour mieux leur donner envie de déclarer leur équipement.
Nous avons créé des tableaux de bord pour offrir une meilleure accessibilité de la donnée »Nous avons notamment créé des tableaux de bord, pour offrir une meilleure accessibilité de la donnée aux utilisateurs.
Y a-t-il un objectif de souligner l’aspect “héritage” de Paris 2024 Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. ?
L’héritage vient du plan « 5 000 équipements génération 2024 ». Naturellement, ces 5 000 équipements se retrouveront dans « Data ES ».
La relance de cette base de données intervient surtout dans le cadre d’une dynamique de relance du sujet sportif et des équipements en France, certes mis en valeur par les JOP Jeux Olympiques et Paralympiques .
La base de données comprend-elle des informations quant à l’accessibilité pour les personnes handicapées ?
Chaque propriétaire doit remplir l’ensemble des critères, y compris ceux liés à l’accessibilité de leur équipement - handicap moteur ou sensoriel.
Néanmoins, certains critères ne sont parfois pas applicables et donc pas renseignés.
Notre méthodologie est de faire confiance et de se baser sur ce que déclarent les propriétaires.
Un propriétaire d’équipement doit-il mettre à jour ses informations de manière régulière ?
Tous les gros travaux sur une installation nécessitent une mise à jour de fiche, tout comme une fermeture.
En 2023, par exemple, seulement environ 100 fiches ont été supprimées sur toute la France.
Comment se fait l’accès à la base de données pour un propriétaire ?
En général, c’est toujours le directeur des Sports d’une commune. Selon la taille de la commune ou du territoire, il y a un chargé des équipements sportifs.
Pour les organismes privés, ils ont en général une cellule nationale qui centralise leur base de données.
La personne va voir ce qui est renseigné pour son territoire et va nous alerter si besoin afin que nous modifiions une fiche.
Qu’en est-il de l’interopérabilité de ces données ?
La base est utilisée régulièrement par l’INSEE, l’IGN et le ministère de l’Intérieur »Cette base est utilisée régulièrement par l’INSEE Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques , l’IGN et le ministère de l’Intérieur. Elle sert, par exemple, lors de catastrophes naturelles, pour l’identification d’un gymnase municipal afin d’accueillir temporairement des personnes.
Il y a également des problématiques sur les consommations d’énergie des gymnases. Nous allons travailler avec le ministère de la Transition écologique de base à base pour affiner la qualité de l’information disponible.
La base de données, qui est mise à jour quotidiennement, est-elle exhaustive ?
A 2 ou 3 % près, ce chiffre de 332 000 équipements est bon. Il n’y en a pas 340 000 ou 320 000.
Types d’équipements sportifs les plus fréquents
• 39 052 courts de tennis
• 36 839 terrains de football
• 29 686 boucles de randonnée
• 24 911 multisports / City-stades
• 21 184 terrains de pétanque
• 18 507 salles multisports (gymnase)
• 15 839 salles polyvalentes / des fêtes / non spécialisées
• 8 372 terrains de basket-ball
• 7 863 salles de musculation / cardiotraining
Cet outil a-t-il vocation à aider la prise de décision de Pouvoirs publics ?
Nous nous inscrivons dans la relance de la Filière Sport et dans la continuité des travaux de l’Observatoire du sport, dont nous sommes le volet équipement.
Avoir des données est un atout supplémentaire pour justifier une prise de décision »Nous avons vocation à fournir des données pour faciliter et fluidifier la prise de décision, sachant qu’à moyen terme, peut-être que l’argent public, notamment via l’ANS
Agence nationale du Sport, créée le 24/04/2019.
Groupement d’intérêt public qui a deux missions principales :
• La haute performance.
• Le développement des pratiques
et les Conférences des Financeurs, pourra mieux prioriser certains investissements jugés davantage légitimes grâce à l’analyse data faite avec « Data ES », en objectivant les notions d’équipement structurant ou de territoire carencé…
Avoir des données est un atout supplémentaire pour justifier une prise de décision quant à un équipement sportif.
Data ES offrira-t-il, à terme, une information sur le financement des infrastructures ?
Une fois les travaux d’exhaustivité avancés, et même s’il y aura toujours de nouveaux équipements à rentrer dans la base, l’aspect financiarisation sera abordé.
L’idée serait de pouvoir regarder ce qui a été construit en 2023 ou en 2024, quels types d’équipements cela représente, combien cela a coûté.
L’intelligence artificielle permettrait aussi d’analyser l’implantation des équipements selon le taux d’utilisation, les conditions climatiques, et d’anticiper une feuille de route quant à l’entretien et la longévité des équipements.
Le champ des possibles, avec de la data, est inimaginable pour cette base »Nous voulons tendre vers l’aspect économique des équipements. Mais comme le veut la célèbre phrase, “Il n’y a pas d’IA Intelligence artificielle sans data”. Et aujourd’hui, nous ne pouvons pas anticiper une feuille de route d’investissements sur les cinq prochaines années si nous n’avons pas la data nécessaire.
Le champ des possibles, avec de la data, est inimaginable pour cette base. C’est un secteur certes moins scruté que les classements du lundi matin, mais il faudra toujours des équipements, et toujours des investissements. Bien connaître ce qu’on a permettra de bien savoir ce qu’on doit faire demain pour l’adapter à la pratique et à l’usage.
Ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative (MSJVA)
Gil Avérous, ministre des Sports de la Jeunesse et de la Vie Associative depuis le 23/09/2024. A succédé à Amélie Oudéa-Castéra, en fonction depuis le 20/05/2022, qui a brièvement occupé le poste de ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques (nomination du 11/01/2024) avant que les portefeuilles de l’Éducation nationale et de la Jeunesse ne lui soient retirés (décision du 08/02/2024). Amélie Oudéa-Castéra était redevenue ministre des Sports et des JOP le 08/02/2024
Cabinet de Gil Avérous :
• Directrice du cabinet : Charlotte Logeais (depuis le 01/10/2024)
• Directeur adjoint du cabinet, chargé du budget, de la jeunesse et de la vie associative : Guillaume Vaille (depuis le 01/10/2024)
• Directeur adjoint du cabinet, chargé de l’héritage des Jeux : Damien Combredet-Blassel (depuis le 17/10/2024)
• Chef de cabinet : Félix Meysen (depuis le 01/10/2024)
• Cheffe de cabinet adjointe, en charge des relations avec les élus : Chrystel Hernio (depuis le 01/10/2024)
• Conseillère en charge de la communication et de la presse : Maria Breidy (depuis le 01/10/2024)
• Conseiller chargé des relations avec le monde économique : Eric Ingargiola (depuis le 18/10/2024)
• Conseillère chargée de l’éthique, de l’intégrité, de la lutte contre les violences et de la laïcité : Anaïs Walter (depuis le 18/10/2024)
• Conseiller parlementaire : Matthieu Sigur (depuis le 18/10/2024)
• Conseiller chargé des discours et de l’héritage : Emmanuel Chassain (depuis le 21/10/2024)
• Conseiller haute performance et réseaux du sport : Franck Bignet (depuis le 01/10/2024)
• Conseillère jeunesse, engagement et vie associative : Thouraya Abdellatif (depuis le 04/10/2024)
• Conseiller chargé du sport professionnel et des grands évènements sportifs : Sam Dautrevaux (depuis le 12/11/2024)
• Conseillère chargée de la promotion du sport féminin, de l’action territoriale et des outre-mer : Alyssia Andrieux (depuis le 07/11/2024)
• Conseiller en charge du numérique et des réseaux sociaux : Antoine Grosset (depuis le 25/10/2024)
Catégorie : Etat & Collectivités
Adresse du siège
95 Avenue de France75013 Paris France
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Fiche n° 1129, créée le 06/02/2014 à 18:33 - MàJ le 19/12/2024 à 12:36