Exclusif« Sport & Performance, le seul fonds spécialisé dans l’innovation du sport » (A. Bourgade, Seventure)
« Créer un fonds dédié au sport en 2019 était vraiment le bon timing. Auparavant, il y avait des tours de table à quelques millions d’euros. Désormais, on en voit de plus en plus atteindre 10 à 20 millions d’euros. Aujourd’hui, Sport & Performance Capital (lancé par Seventure Partners et Caisse d’Épargne
Activité : groupe bancaire
Création : 1818, fusion avec les banques populaires en 2009 pour former le groupe BPCE
Principaux partenariats sportifs Caisse d’Epargne :
• Team caisse d’Epargne qui…
) est le seul fonds spécialisé dans le financement de l’innovation de l’économie du sport en France », explique Arthur Bourgade, chargé d’affaires chez Seventure Partners, à News Tank, le 28/06/2022.
« Notre but est d’accompagner ces sociétés au-delà des JO
Jeux Olympiques
et de les mettre en contact avec notre réseau des parties prenantes de l’économie du sport. Nous accompagnons les sociétés sur de longues durées, entre 5 et 10 ans. Notre vision va au-delà des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
Jeux de la XXXIIIe Olympiade attribués à Paris (FRA) lors de la 131e session du CIO, à Lima (PÉR), le 13/09/2017 :
• Jeux Olympiques du vendredi 26/07 au dimanche 11/08/2024.
• Jeux Paralympiques du…
. Nous finançons des sociétés innovantes à forte croissance qui doivent avoir un impact durable sur l’économie du sport et sa pratique. Comme ce premier fonds, Sport et Performance Capital, est particulièrement bien parti du point de vue des perspectives de retours financiers, nous sommes déjà en train de penser au fonds n° 2 », explique le représentant de la filiale de Natixis Investment Managers (Groupe BPCE
Activité : groupe bancaire
Création : 2009 avec la fusion des réseaux Banques Populaires et Caisses d’Épargne
Président du directoire : Nicolas NamiasFiliales : Banque Populaire, Caisse d’Epargne…
).
« Nous sommes très sélectifs. À date, nous avons retenu huit dossiers. Un neuvième est en cours. Il faut être très bon, car notre période d’investissement est de cinq ans jusqu’en 2024. L’objectif est de financer entre 15 et 20 dossiers. Nous recevons 150 à 200 propositions par an et nous ne souhaitons pas financer des structures qui portent des projets similaires. Nous souhaitons également diversifier les risques avec des sociétés très novatrices en termes de technologies ou d’autres qui vont avoir besoin d’investissements pour accélérer, ouvrir de nouveaux marchés à l’international par exemple, créer de nouveaux produits ou miser sur une croissance externe », indique Arthur Bourgade, qui répond aux questions de News Tank.
« De très nombreuses sociétés ont cherché à développer leur modèle en s’appuyant sur la crise du Covid-19 » (A. Bourgade, Seventure Partners)
Quelle est l’histoire du fonds « Sport et Performance » de Seventure Partners ?
« Le fond a été lancé été 2019, avant le Covid-19. Sa vocation est de remettre les Français au sport et d’accompagner des sociétés qui permettent une meilleure pratique du sport ou d’en accroitre la visibilité. Une bonne partie des dossiers reçus initialement était dédiée à des applications d’analyse de performance via des weareables (bracelet de suivi d’activités pour le quotidien) qui se démocratisent pour permettre à des sportifs amateurs comme professionnels d’avoir accès à des métriques ou des informations auxquelles ils n’avaient pas accès avant. Nous avons reçu plus de 600 dossiers et constaté pendant le Covid-19 une explosion d’applications dédiées au maintien de l’activité sportive à domicile.
Avant, il fallait faire du sport avec des outils imposés »Le marché français représente un très grand nombre de pratiquants qui ont soit des abonnements dans des salles de sport, soit des licences dans des clubs. Toutes ces personnes n’ont plus eu l’accès en direct à leur coach. De très nombreuses sociétés ont cherché à développer leur modèle en s’appuyant sur cette crise. C’était un changement de paradigme. Avant, il fallait faire du sport avec des outils imposés. Là, chez soi, il fallait se débrouiller avec des outils personnels, mais on pouvait pratiquer quand on voulait et sur ses propres thématiques. On passait à une pratique ”totalement libre”.
Nous avons par exemple soutenu Kinomap qui répondait à cette nouvelle demande. Kinomap a développé une plateforme sur laquelle des pratiquants peuvent télécharger des vidéos de leur sortie vélo. Il est possible de reproduire les contraintes rencontrées par le pratiquant sur le home trainer et ainsi par exemple grimper le Mont Ventoux comme un autre cycliste. C’est la digitalisation d’un effort outdoor qui se fait en indoor.
Combien de dossiers sélectionnés parmi les 600 dossiers reçus ?
Nous sommes très sélectifs. À date, nous avons retenu huit dossiers. Un neuvième est en cours. Il faut être très bon, car notre période d’investissement est de cinq ans jusqu’en 2024. L’objectif est de financer entre 15 et 20 dossiers. Nous recevons 150 à 200 propositions par an et nous ne souhaitons pas financer des structures qui portent des projets similaires. Nous souhaitons également diversifier les risques avec des sociétés très novatrices en termes de technologies ou d’autres qui vont avoir besoin d’investissements pour accélérer, ouvrir de nouveaux marchés à l’international par exemple, créer de nouveaux produits ou miser sur une croissance externe.
Les thématiques majeures semblent liées à la pratique amateure. Avez-vous soutenu des projets plus liés au sport professionnel ?
Une valorisation très importante de la data »Il y a une société qui se détache, c’est SkillCorner, basée à Paris, et qui est plutôt dans le BtoB « Business to business », désigne l’ensemble des activités marketing et commerciales nouées entre professionnels à destination des clubs de sport professionnels avec comme première application le football. C’est une société avec une technologie de pointe et différenciante qui a développé un système d’intelligence artificielle qui permet, à partir des flux vidéo des directs, de sortir des statistiques qui ont plus de précision et de valeur ajoutée par rapport à ce qui existe aujourd’hui, ce qui crée une réelle barrière à l’entrée.
Il y a une valorisation très importante de la data à la fois auprès des sites de paris en ligne et des médias, car ils ont l’info en live, mais surtout auprès des clubs. C’est d’ailleurs la majeure partie de leur business model. Cette data est utile pour l’analyse des matches, mais aussi pour le scouting afin de disposer d’informations sur d’autres joueurs ou pour pouvoir répondre à un besoin sur un poste donné. SkillCorner travaille avec les clubs les plus prestigieux, notamment en Premier League Ligue professionnelle qui gère la Premier League, la 1ère division professionnelle anglaise (20 clubs). .
Cette technologie liée à l’intelligence artificielle pourrait-elle avoir une application pour le sport amateur ?
Pour disposer de data, il faut un flux vidéo de qualité »Bien sûr. On remarque qu’il y a beaucoup de sociétés à la lisière de ces deux mondes. Pour disposer de data, il faut un flux vidéo de qualité, soit plus qu’une seule caméra pour capter les matches dans une assez bonne résolution. Ce sont des moyens plutôt dédiés aujourd’hui au sport professionnel. Nous soutenons également une société comme SportEasy
SportEasy, application web et mobile qui accompagne les clubs amateurs dans leur gestion, réalise une levée de fonds de 5 millions d’euros auprès de Seventure Partners et son fonds dédié, Sport …
, une application de management de club qui peut être utilisée par tout type de structure. Il y a aussi Move’N See qui a développé un robot caméraman intelligent. Un sportif amateur peut utiliser cette caméra automatisée pour avoir un retour sur ses performances. Un professionnel peut aussi se filmer et partager avec son entraîneur s’il n’est pas sur place, c’est notamment ce qui a bien fonctionné pendant le Covid-19.
Quel est l’effet des JOP Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 sur votre activité ?
Le sport est au confluent avec la notion de prévention santé »Le fonds a été créé en 2019, mais Seventure a été créé en 1997 avec deux thématiques : les Sciences de la vie et les Technologies digitales. Les équipes de Seventure voyaient depuis plusieurs années de nouveaux dossiers qui pouvait être tagués sport, mais sans forcément de fonds adaptés pour les financer. Notre vocation première est de financer des projets qui améliorent la santé et la qualité de vie des individus. Sur la partie sciences de la vie, nous finançons notamment des sociétés innovantes du monde de la médecine, de la nutrition, de l’e-santé et de l’alimentation. Les sociétés soutenues peuvent-être des applications digitales, des biotechs ou des pharmas comme des entreprises de food-tech et de nutrition. Le nouveau fonds dédié au sport nous permet aujourd’hui d’ajouter une verticale de préservation du capital santé. Le sport est au confluent avec la notion de prévention santé. On sait que l’activité physique diminue considérablement les risques de développer certaines pathologies.
Créer un fonds dédié au sport en 2019 était vraiment le bon timing. Auparavant, il y avait des tours de table à quelques millions d’euros. Désormais, on en voit de plus en plus atteindre 10 à 20 millions d’euros. Aujourd’hui, nous sommes le seul fonds spécialisé dans le financement de l’innovation de l’économie du sport en France et le seul à proposer des financements pour des sociétés allant de l’amorçage (premier apport en capital) au growth capital (société à très forte croissance) en passant par le venture capital (financement de startups par prise de participation au capital des sociétés).
Après votre quinquennat de soutien à la sport tech, que se passe-t-il après les Jeux ?
Notre but est d’accompagner ces sociétés au-delà des JO et de les mettre en contact avec notre réseau des parties prenantes de l’économie du sport. Nous accompagnons les sociétés sur de longues durées, entre 5 et 10 ans. Notre vision va au-delà des Jeux Olympiques de Paris 2024. Nous finançons des sociétés innovantes à forte croissance qui doivent avoir un impact durable sur l’économie du sport et sa pratique. Comme ce premier fonds, Sport et Performance Capital, est particulièrement bien parti du point de vue des perspectives de retours financiers, nous sommes déjà en train de penser au fonds n° 2. »
Arthur Bourgade
Venture Capital Associate Sportech & Life Sciences @ Seventure Partners
Parcours
Venture Capital Associate Sportech & Life Sciences
Analyste Venture Capital
Consultant en stratégie de la santé
Consultant
Fiche n° 46698, créée le 05/07/2022 à 16:01 - MàJ le 05/07/2022 à 16:05
Groupe BPCE (BPCE)
Activité : groupe bancaire
Création : 2009 avec la fusion des réseaux Banques Populaires et Caisses d’Épargne
Président du directoire : Nicolas Namias
Filiales : Banque Populaire, Caisse d’Epargne, Casden Banque Populaire, Crédit Coopératif, Natixis NIM, Natixis CIB, Banque Palatine et Oney
Employés (2023) : 100 000 salariés
Produit net bancaire (2023) : 22,198 Md€
Résultat brut d’exploitation (2023) : 5,87 Md€
Résultat net (2023) : 2,804 Md€
Sponsoring sportif :
• 252 athlètes et para athlètes soutenus
Groupe BPCE :
• Paris 2024 : partenaire premium
• CNOSF : depuis 2010
Banque Populaire :
• Voile : Team Banque Populaire
• Fédération française de voile : depuis 1989
• Fédération française de surf : depuis 2020
Caisse d’Épargne :
• Fédération française de basketball : partenaire officiel, sponsor dos de maillot et short face avant, depuis 2014, partenaire du basket 3x3, jusqu’en 2024
• Fédération française de handball : partenaire majeur jusqu’en 2024
• Fédération française de ski : partenaire officiel
Natixis
• Rugby : Racing 92 (Top 14), sponsor maillot principal, 2007-2029
Banque Palatine :
• FFGolf : 2023-2025
• Mécénats : Fondation Alice Millat
Catégorie : Sponsors & Annonceurs
Entité(s) affiliée(s) :
Caisse d'Épargne
Adresse du siège
7, promenade Germaine Sablon75013 Paris France
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Fiche n° 952, créée le 06/02/2014 à 18:33 - MàJ le 20/09/2024 à 15:38